Les critères d’éligibilité du PTZ élargis aux revenus moyens
Déployer le prêt à taux zéro, telle est l’ambition de l’exécutif pour l’année 2024. Si jusqu’à présent, le PTZ était accessible aux revenus mensuels ne dépassant pas 2 500 €, à partir de 2024, il le sera aux profils gagnant jusqu’à 4 500 € par mois.
Cet ajustement concernera près de 29 millions de ménages, soit 73 % de la population située en zone tendue, selon Bruno Le Maire. Pour renforcer encore plus ce dispositif, le plafond maximum financé par le PTZ a également été revu. Les bénéficiaires pourront, en effet, emprunter jusqu’à 100 000 € à taux zéro, contre 80 000 € précédemment. Avec cette révision, Bercy affirme son soutien aux ménages contraints de revoir leur projet immobilier à cause de la hausse des taux d’intérêt et du prix de la pierre.
Un changement de cap pour soutenir les classes moyennes
L’objectif de Bercy est limpide : faciliter l’accès à la propriété aux classes moyennes. Ce changement de cap s’était fait attendre. Cette idée avait été évoquée par le nouveau ministre du Logement, Patrice Vergriete, qui avait dénoncé l’exclusion des classes moyennes du PTZ, notamment ceux résidant dans les zones tendues.
Bercy envisage de financer cet assouplissement des conditions du PTZ en recyclant une partie des économies générées par la précédente réforme. En parallèle, l’exécutif lance un appel aux banques leur demandant de faire un effort dans la production de prêts adossés à un PTZ. En 2024, la part du prêt à taux zéro pourra alors couvrir jusqu’à 50 % du crédit, contre 40 % aujourd’hui.
Une modification qui vient compenser le recentrage du PTZ
Cet assouplissement permet, en effet, de compenser la décision assumée du Gouvernement de concentrer le PTZ sur les logements neufs en zones tendues. Ce recentrage du PTZ avait provoqué une vague d’inquiétude chez les professionnels et les particuliers. En excluant les zones détendues, près de 60 % des ménages ont été exclus du dispositif. En incluant 210 villes supplémentaires dans les zones tendues et en assouplissant les conditions d’accès, Bercy change son fusil d’épaule et réouvre les vannes du PTZ.
Le coût total du dispositif s’élèvera à 800 millions d’euros, par rapport au 1,2 milliard d’euros actuellement. Le projet de Loi de finances 2024, intégrant cette mesure, est actuellement débattu au Parlement. Quoi qu’il en soit, en maintenant son cap d’exclure les nouvelles constructions en zone détendue, l’État se conforme à sa politique de limitation de l’artificialisation des sols.
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