Comment les français jugent-ils la politique du logement, tant à l’échelle nationale que locale ? C’est ce qu’a voulu savoir le groupe immobilier Pichet à travers un récent sondage.
Les français veulent plus de logements
Le 4 mars dernier, Manuel Valls a annoncé la mise en place prochaine d’une nouvelle subvention allouée aux communes adoptant un rythme de construction soutenu. « Le gouvernement entend être au côté de ces maires courageux, volontaristes, qui ne cèdent pas au repli, qui envisagent l’avenir avec générosité en s’ouvrant aux jeunes et aux populations nouvelles », soulignait alors le Premier ministre. Si cette prime à la construction ne semble pas réellement convaincre les professionnels du secteur, pour l’Etat il s’agit avant tout de réduire un déficit de logement pénalisant tant pour le marché que pour la majorité politique (les 500 000 nouveaux logements promis par François Hollande tenant pour l’heure de l’utopie). En effet, si l’on en croit un récent sondage CSA, seuls 13% des français estiment que le gouvernement sera à même de tenir cet objectif d’ici à 2017.
Ce qui freine la construction
S’ils plébiscitent plus de logements, les français sont en revanche conscients des difficultés auxquelles une reprise de la construction se trouve confrontée. Au rang des freins à l’édification de nouveaux logements, la progression des coûts de construction se positionne en tête (citée par 58% des personnes interrogées) devant la spéculation foncière (36%) ou encore l’instabilité des dispositifs mis en place en faveur de l’accession à la propriété (22%).
PTZ, crédit d’impôt, défiscalisation : des outils à stabiliser
Pour plus d’un français sur cinq, les multiples réformes et changements de cap dont ils ont fait l’objet auraient ainsi réduit de façon notable l’intérêt même de ces dispositifs. Qu’il s’agisse du prêt à taux zéro, du crédit d’impôt ou encore du dispositif de défiscalisation Duflot (puis du Pinel), leur efficacité serait ainsi remise en cause par près de 8 sondés sur 10 (77%). Une efficacité qui pourrait toutefois s’accroître nettement si le gouvernement assurait la stabilité de ces outils. C’est ce que pensent 32% des français, faisant ainsi de ce point l’un des principaux vecteurs de relance de la construction (derrière la simplification des normes de construction et la réduction des délais de traitement des permis de construire).
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