Dans une récente étude réalisée pour Les Echos, le courtier Empruntis dresse le portrait type du primo-accédant et constate que le prêt immobilier n’est désormais plus réservé qu’aux seuls riches.
Quand crédit immobilier rimait avec revenus aisés
Faut-il disposer de revenus conséquents pour accéder au crédit immobilier ? C’est la question que se sont déjà très certainement posés bon nombre de candidats à l’emprunt. Si la baisse des taux de prêt observée au cours de ces dernières années a permis de resolvabiliser de nombreux ménages, pour certains l’accès au crédit pouvait toutefois se révéler on ne peut plus difficile. La faute à une baisse des prix de l’immobilier bien trop contenue mais également à des critères d’obtention relativement strictes. De fait, si les « primo-accédants » Ont commencé à revenir sur le marché, force est de constater qu’il s’agissait bien souvent de jeunes ménages suffisamment aisés pour se voir ouvrir les portes du crédit. Une situation qui commence à s’inverser si l’on en croit Empruntis.
Le prêt immobilier s’ouvre aux ménages modestes
Dans son étude menée pour le compte des Echos, le courtier souligne ainsi qu’entre 2014 et 2015, les banques ont sensiblement assoupli leurs conditions d’octroi. Preuve en est l’apport personnel présenté par les primo-accédants dont le montant moyen s’est nettement réduit, passant de près de 64.000 euros à 59.910 euros. Et si en 2014, 7,17% des candidats à un premier achat n’ont pas eu besoin d’apport pour obtenir leur prêt immobilier, leur proportion s’élève désormais à 8,08%.
Afin d’étayer cette ouverture du crédit à des ménages de plus en plus modestes, le courtier note que le revenu moyen des emprunteurs a lui aussi été revu à la baisse pour s’établir en 2015 à 4317 euros mensuels (contre 4713 euros un an plus tôt).
Si disposer d’un niveau de ressources confortable n’est donc plus une nécessité pour obtenir un emprunt, il n’en reste pas moins que faibles revenus riment encore et toujours avec capacité d’achat restreinte, notamment lorsque les taux remontent comme ce fut le cas durant cet été 2015. Le montant moyen emprunté par les primo-accédants s’est ainsi très nettement dégradé au cours de cette période, chutant de plus de 178.700 euros en juin à 168.000 euros en septembre.
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