Baisse des prix, chute des taux de prêt, regain de confiance des acheteurs, le marché immobilier reprend progressivement pieds dans la réalité.
Immobilier : une lente correction plutôt qu’un retournement brutal
En 2009, encore secoués par la crise des subprimes, certains d’observateurs pronostiquaient un retournement brutal du marché immobilier. Six ans après, force est de constater qu’ils attendent toujours. Selon Fabrice Abraham, « les experts qui prédisent un éclatement de la bulle immobilière risquent d’être déçus […] car dans beaucoup de villes la demande est encore nettement supérieure à l’offre ». Pour le directeur général du réseau d’agences Guy Hoquet, loin de céder brutalement, les prix se corrigeront en douceur. Un discours tenu en avril 2014 mais qui reste encore d’actualité aujourd’hui. Que ce soit dans le neuf ou l’ancien, le marché immobilier n’aura finalement accusé qu’une baisse contenue mais toutefois suffisante pour renouer avec les niveaux qui étaient les leurs en 2009.
La baisse des prix appelée à se poursuivre
Si d’importantes disparités régionales continuent évidemment d’animer le marché (les grandes villes résistant plus que les campagnes), le mouvement de repli semble néanmoins avoir conquis l’ensemble du territoire, s’observant même sur un marché parisien faisant traditionnellement figure d’exception. Communiqués en fin de semaine dernière, les chiffres des notaires de Paris Ile-de-France font ainsi état d’une baisse de -6,2% dans la capitale depuis 2012. S’établissant à 7930 euros (contre 8460 euros en 2012), le prix moyen du mètre carré parisien devrait même poursuivre sur cette lancée et « tomber à 7.830 euros par mètre carré en mai 2015 ». Ce scénario d’une érosion progressive des prix se poursuivant au fil des mois devrait également être observé à l’échelle nationale comme le note Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents, pour qui « il n’y a aucune raison qu’ils remontent cette année… ».
Les taux de crédit portent les primo-accédants
S’accompagnant d’une chute des taux de prêt immobilier occupant le devant de la scène depuis plusieurs années maintenant (passant de près de 4% en janvier 2012 à une moyenne de 2,21% aujourd’hui), cette correction des prix est de nature à satisfaire les acheteurs potentiels et notamment les primo-accédants. Si les prix parisiens semblent pour l’heure devoir leur fermer les portes de la capitale, ces candidats autrefois exclus de la course à l’achat profitent désormais pleinement de l’attractivité des taux et des récentes mesures gouvernementales (réintégration du PTZ dans l’ancien). « Les jeunes et les primo-accédants en général représentent, en ce début d’année, plus de 65% de nos emprunteurs : un record ! », souligne à ce sujet la porte-Parole du courtier Meilleurtaux.
Le retour des investisseurs
Après avoir paralysé le marché en faisant preuve d’un attentisme généralisé, les acheteurs sont aujourd’hui conscients de tenir le destin de l’immobilier dans leurs mains. Un destin qui pourrait bien adopter le visage d’une sortie de crise puisque même les investisseurs (qui avaient déserté le marché de l’immobilier neuf locatif) semblent devoir opérer leur grand retour, aidés en cela par un dispositif de défiscalisation Pinel bien plus incitatif que son prédécesseur (le Duflot).
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