A peine 10% des primo-accédants seraient en mesure d’acheter à Paris. Un chiffre révélé par l’université Paris-Dauphine qui témoigne des difficultés rencontrées par les jeunes ménages.
Ile-de-France : la baisse des prix ne profite pas aux primo-accédants
En Ile-de-France comme sur l’ensemble du territoire, les prix de l’immobilier poursuivent le lent déclin qui les anime depuis de maintenant quelques années. Si l’on en croit la dernière note de conjoncture des Notaires, le prix moyen du mètre carré francilien s’est replié de -1,9% sur un an pour s’établir, fin 2014, à 5300 euros. Un mouvement baissier auquel n’échappe pas la capitale qui a vu le prix de ses logements céder -2,1% (reculant sous la barre des 8000 euros/m²). Et pourtant, au regard de récentes publications, Paris et sa région afficheraient encore des prix bien trop élevés.
Primo-accédants : Paris leur ferme ses portes
Les premiers à pâtir de ce marché immobilier hors norme sont les primo-accédants. Une étude publiée ce jeudi 12 mars par l’université Paris-Dauphine révèle ainsi qu’ils ne seraient que 10,60% à avoir la capacité de devenir propriétaire d’un bien immobilier à Paris (contre 64,70% pour les secundo-accédants). S’appuyant sur un vaste panel de quelques 68 000 personnes (tous profils confondus), l’étude s’est ainsi attachée à déterminer la proportion de primo-accédants pouvant véritablement acheter un logement au sein des 20 plus grandes villes d’Ile-de-France. Au vu des résultats communiqués, force est de constater que les candidats à une première acquisition restent les parents pauvres du marché immobilier, bien peu étant à même de participer à la course à l’achat.
Des possibilités d’achat disparates selon les villes
Si Paris intra-muros apparaît donc hors de portée pour une grande majorité des primo-accédants, c’est toutefois à Neuilly-sur-Seine que leur absence se fait le plus sentir, n’étant que 8,5% à pouvoir espérer y devenir propriétaire d’un logement. La situation n’est guère plus engageante à Boulogne-Billancourt (12,70%), Vincennes (15,10%) ou encore Issy-les-Moulineaux (16,60%).
Fort heureusement pour les jeunes ménages souhaitant accéder à la propriété, toutes les grandes villes d’Ile-de-France ne sont pas logées à la même enseigne. Sans toutefois leur dérouler le tapis rouge, des villes comme Evry (48,20%), Argenteuil (47,70%) ou Saint-Denis (44,40%) leur offrent des possibilités d’achat bien plus conséquentes.
Retrait des primo-accédants : une tendance généralisée
Si l’on est en droit de s’interroger sur un éventuel retournement de situation à plus ou moins court terme, cette dégradation du pouvoir d’achat des primo-accédants ne semble toutefois pas se limiter à la région Ile-de-France. Le courtier VousFinancer a ainsi récemment souligné le retrait notable de ces derniers au sein de ses clients. Alors qu’ils représentaient encore 35% des candidats au prêt immobilier en 2014, ce début d’année 2015 a vu cette proportion se replier à 25%. Un recul que le courtier explique « notamment par la hausse des renégociations de prêt qui représentent actuellement 40 % des dossiers de crédit et le manque d’attractivité du nouveau PTZ dans l’ancien ».
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