On les pensait partis, les acheteurs étrangers réinvestissent Paris et son marché immobilier. Italiens, américains, Britanniques ou Chinois, pour eux aussi le moment d’acheter est venu.
L’immobilier parisien séduit de nouveau les acheteurs étrangers
S’étant tenus éloignés du marché parisien ces dernières années, les étrangers semblent désormais opérer leur grand retour. C’est en tout cas ce que notent les notaires dans leur dernière note de conjoncture. Un retrait qui ne se cantonnait d’ailleurs pas à la seule capitale mais pouvait être observé sur l’ensemble du territoire. A l’échelle nationale, une récente étude de BNP-Paribas International Buyers estimait que, « entre 2012 et 2013, le nombre de transactions opérées par des étrangers non-résidents s’est ainsi replié de 13% ». Néanmoins, Paris a toujours su jouer de ses charmes auprès des acheteurs non-français. Un jeu de séduction qui semble aujourd’hui porter ses fruits, la part des transactions conclues en faveur d’acheteurs étrangers s’établissant en 2014 à 8,3% (contre 6,3% en 2010).
Après avoir fui une fiscalité de plus en plus lourde, les étrangers retrouvent le goût de l’achat, aidés en cela par des prix de l’immobilier parisien passés sous la barre des 8000 euros le mètre carré (7960 euros en moyenne). « Du 3e trimestre 2012 au 4e trimestre 2014, le prix des appartements a baissé de 5,6 % dans Paris, soit une diminution de 480 euros par m² », soulignent à ce sujet les notaires. Néanmoins, et ce n’est évidemment pas une surprise, les micromarchés parisiens connaissent des fortunes diverses. Le 7e arrondissement et ses 18% d’acheteurs étrangers mais également le 4ème (16,3% d’acquéreurs étrangers) ou encore le 1er arrondissement (14,6 %) illustrent parfaitement l’intérêt de ceux-ci pour les quartiers les plus cossus.
Italiens, anglais, américains, ces étrangers qui aiment Paris
Concernant les nationalités animant le marché immobilier, les italiens occupent le devant de la scène en s’adjugeant 16,6% des transactions opérées par des étrangers. Loin derrière avec 6,7%, les Britanniques ne nous rendent que modérément la pareille (les investisseurs français étant largement représentés à Londres). Quant aux américains, ceux-ci profitent d’une dévalorisation de l’euro face au dollar pour revenir dans la course à l’achat (6,5% des ventes aux étrangers). De l’avis de Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France, ce rééquilibrage monétaire permet aux américains d’afficher un gain de pouvoir d’achat de l’ordre de 30 à 35%.
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