Une étude publiée ce matin par Le Figaro met en lumière la baisse du pouvoir d’achat immobilier des ménages au cours de ces quinze dernières années.
Immobilier : la capacité d’achat des ménages se contracte
Dans une note de conjoncture publiée la semaine dernière, les notaires constataient un nombre de transactions croissant auquel venait s’associer une sensible baisse des prix. Si l’on pouvait dès lors s’interroger sur un éventuel rétablissement du marché immobilier, les notaires concluaient toutefois sur une note plus pessimiste en soulignant le déclin du pouvoir d’achat des ménages (déclin se traduisant par un montant d’achat moyen en repli). Aujourd’hui, une étude menée par la Fnaim pour le compte du Figaro livre un constat similaire : depuis 1999, le nombre de mètres carrés que peut espérer s’offrir un candidat à l’achat n’a eu de cesse de se réduire (à budget constant).
Deux fois moins de mètres carrés pour le même prix
Dans le détail, l’étude constate que pour un même financement, la surface des logements acquis a quasiment été divisée par deux au cours de ces quinze dernières années. Disposant d’un budget de 230 000 euros, un acquéreur a ainsi vu son pouvoir d’achat passer, entre 1999 et 2014, de 57 m² à 27 m² à Paris, de 111 m² à 59 m² à Nice ou encore de 137 m² à 70 m² à Lyon.
Pour la Fnaim, il convient avant tout de pointer du doigt la progression excessive enregistrée sur cette période par les prix de l’immobilier (+165% à Paris par exemple). Une envolée que n’aura finalement que partiellement compensée la nette correction observée en matière de taux de prêt immobilier (le taux moyen s’élevant aujourd’hui à 2,85% contre 6,40% il y a 15 ans) et l’allongement des durées d’emprunt (17,5 ans actuellement).
Un marché immobilier à deux vitesses
Si la fédération nationale de l’immobilier met ici en lumière les cas de grandes métropoles françaises, ceux-ci ne doivent toutefois pas occulter les fortes disparités régionales du marché. Des villes de moindre importance ont ainsi vu leur pouvoir d’achat afficher une relative stabilité, comme ce fut le cas à Mulhouse ou la surface pouvant être acquise pour 230 000 euros n’a reculé que de 5 m² en 15 ans (157 m² en 1999 contre 152 m² aujourd’hui).
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