Si en s’affichant à des niveaux toujours plus bas les taux de prêt immobilier tentent de jouer leur rôle de solvabilisateur, la dernière publication du promoteur Nexity fait toutefois part d’une dégradation du pouvoir d’achat immobilier des ménages.
Face à la crise, les acheteurs ne sont pas au rendez-vous
Passant en revue les données relatives à son activité au cours des neuf premiers mois de l’année 2014, le promoteur ne peut que se rendre à l’évidence : « le marché de l’accession à la propriété s’est fragilisé ». Concrètement, le budget des ménages faiblissant sous les coups de boutoir de la crise, bon nombre de ces derniers n’ont d’autres choix que de revenir sur leur projet d’acquisition. Le nombre de transactions recensées par le promoteur enregistre ainsi un net repli de l’ordre de -7,9% par rapport à la même période en 2013.
Un pouvoir d’achat immobilier à la baisse
Et pour ceux qui n’ont pas renoncé à leur projet de devenir propriétaire (les primo-accédants), ils se sont tournés vers des logements plus petits (65 m² en moyenne soit une perte de 1,5 m² en un an) et moins chers (3786 euros le m² soit une baisse de -3,1%). Les primo-accédants peuvent certes compter sur le nouveau PTZ (et ils ne s’en privent pas) mais les difficultés budgétaires auxquelles ils doivent faire face se traduisent toutefois par un apport personnel en net repli (-13,1% entre 2013 et 2014 à 40 900 euros).
D’un point de vue général, entre les 9 premiers mois 2013 et 2014, le pouvoir d’achat des primo-accédants a ainsi reculé de 2,1% pour s’établir à 223 000 euros. Quant aux ménages dont la possession d’un logement n’est pas une nouveauté (les accédants), leur budget se contracte de façon plus marquée pour s’établir à 341 000 euros (-4,5%).
Des mesures qui n’incitent pas à l’optimisme
Si le gouvernement s’est affairé de longs mois durant pour mettre sur pieds un vaste plan de redressement du marché immobilier, les mesures telles que l’allègement des normes de construction ou la refonte du prêt à taux zéro ne semblent toutefois pas convaincre les observateurs. Leur impact sur une éventuelle reprise du marché pourrait en effet être mis à mal par de récentes dispositions dont la teneur suscite d’ores et déjà l’inquiétude des professionnels comme des particuliers (quasi suppression de l’APL Accession, taxation des transactions entre particuliers).
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