Dans son dernier baromètre, MeilleursAgents observe une nouvelle fois les prix de l’immobilier parisien se replier. Des prix qui s’établissent désormais bien en-deçà de la barre symbolique des 8000 euros/m².
Paris : les prix baissent encore et ne comptent pas s’arrêter là
Le marché parisien serait-il enfin devenu abordable ? Si l’on en n’est évidemment pas encore là, force est de constater que le léger mouvement baissier engagé depuis plusieurs années affiche désormais une ampleur non négligeable. Si l’on en croit le courtier, l’érosion progressive des prix observée depuis le mois de juin 2011 (période à laquelle le mètre carré se négociait au plus haut) a permis au marché parisien d’enregistrer un repli significatif de l’ordre de 9,7%. S’établissant fin mars à 7795 euros/m², le prix moyen aujourd’hui en vigueur dans la capitale a donc de quoi réjouir les candidats à l’achat et plus particulièrement les primo-accédants. Alors qu’une récente étude publiée par l’Université Paris-Dauphine soulignait que 90% d’entre eux ne disposaient pas du budget suffisant pour accéder à la propriété, ce nouveau recul des prix pourrait bien venir changer la donne et ce, d’autant plus que ce mouvement baissier ne semble pas sur le point de se tarir. Pour Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents, « la tendance restera […] durablement à une baisse progressive des prix » et ne devrait pas s’estomper « avant l’année prochaine, voire en 2017 ».
Quand les petits logements flanchent, les grandes surfaces portent le marché
Si dans le détail les prix ont en moyenne cédé -0,4% au cours du mois de mars (-0,9% depuis le début de l’année 2015), la nature même des biens immobiliers continue d’influer sur leur évolution. Ce sont ainsi les logements de petite surface qui accusent la correction la plus importante (-0,5% en un mois), pâtissant pleinement de l’attentisme toujours marqué des investisseurs qui, si l’on en croit Sébastien de Lafond, « se sont détournés des petites surfaces pour les raisons d’incertitude que l’on connaît (encadrement des loyers, fiscalité, traitement des plus-values…) ». A l’inverse, les grandes surfaces profitent du besoin des familles de trouver rapidement un logement afin d’inscrire leurs enfants à l’école avant la période estivale. Si ces grands appartements familiaux permettent ainsi au marché de se maintenir en n’affichant qu’une baisse limitée avoisinant les -0,3%, le courtier estime que « cette demande saisonnière s’atténuera après le printemps ». De là à anticiper une baisse des prix plus significative, il n’y a dès lors plus qu’un pas.
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