Trois ans après avoir débuté, la baisse des prix de l’immobilier s’étend désormais sur l’ensemble du territoire. En effet, si l’on en croit les notaires, les villes haussières se font de plus en plus rares.
La baisse des prix de l’immobilier s’accélère
Publié ce lundi 13 avril, le dernier indice des notaires a de quoi satisfaire les candidats à l’achat et plus particulièrement les primo-accédants dont le retour sur le marché semble devoir se confirmer. Si les observateurs n’ont eu de cesse de pointer du doigt sa relative faiblesse, la baisse des prix de l’immobilier semble non seulement s’être accélérée en 2014 mais a également gagné l’ensemble du territoire. Entre les 3ème et 4ème trimestres, le prix moyen (tous logements confondus) aurait ainsi reculé de -1,2%. Si le mouvement baissier s’est certes quelque peu essoufflé en ce qui concerne le prix des appartements (passant de -1,1% à -0,9% d’un trimestre à l’autre), il s’est en revanche accentué du côté des maisons dont la correction s’est élevée à -1,4% en fin d’année (contre -0,5% au 3ème trimestre).
Si sur l’ensemble de l’exercice 2014, la baisse des prix de l’immobilier ancien s’est ainsi établie à -2,4% (-2,4% pour les maisons et -2,5% pour les appartements), elle pourrait bien s’accentuer encore plus au cours des semaines, voire des mois, à venir. Livrant leur projection pour la période couvrant les mois de mars à mai 2015, les notaires estiment ainsi que le recul des prix pourrait alors se porter à -3,6% pour les appartements et à -2,3% pour les maisons.
La France conquise par la baisse des prix
Comme à son habitude, cette érosion générale des prix de l’immobilier cache de nettes disparités régionales. Néanmoins, selon les notaires, les bastions de résistance qu’étaient les grandes agglomérations semblent peu à peu avoir cédé face aux coups de boutoir du mouvement baissier. « Il se confirme que les prix baissent aussi légèrement dans les agglomérations mais de manière plus significative dès lors que l’on s’en éloigne », soulignent-ils.
Profitez des taux bas et de la baisse des prix pour concrétiser votre projet immobilier
Alors que l’Ile-de-France enregistre une correction sur un an de l’ordre de -2%, celle-ci se révèle plus marquée en province (-2,9%). Si certaines villes d’importance voient la valeur de leurs logements chuter, celles dont les prix s’affichent encore à la hausse semblent devoir se réduire à peau de chagrin. En ce qui concerne les maisons, la progression des prix ne s’observe désormais plus qu’au sein de trois agglomérations : Nice (+7%), Marseille-Aix-en-Provence (+5%) et Douai-Lens (+2,4%). Partout ailleurs la baisse semble donc s’être imposée jusqu’à s’établir aux alentours des -7% dans des villes comme Lille ou Rouen. Une situation comparable affecte aujourd’hui le prix moyen des appartements. Si celui-ci cède de façon marquée à Toulon (-11,2%), Reims (-11,1%) ou à Saint-Etienne (-10,1%), seules trois grandes villes de province présentent là encore un marché haussier : Lyon (+0,2 %), Toulouse (+3,3 %) et Bordeaux (+1,3 %). Reste désormais à savoir combien de temps encore ces dernières résisteront à cette vague baissière qui semble devoir déferler sur l’ensemble du territoire.
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