Bon nombre de banques ayant réalisé leurs objectifs annuels avant l’heure, la priorité de ces dernières est désormais de préparer l’année à venir. Un exercice 2014 qui pourrait bien s’avérer plus délicat que prévu si l’on en croit les derniers chiffres publiés par la Banque de France.
Si l’on a coutume de dire que les prêts immobiliers d’aujourd’hui sont les dossiers de demande d’il y a trois mois, la dernière publication de la Banque de France portant sur la distribution de crédits pourrait bien laisser présager d’un début d’année 2014 relativement difficile pour les établissements prêteurs. S’il faut en croire l’institution, « la proportion des banques signalant une baisse de la demande s’accroît pour les crédits à l’habitat« .
Dans le détail, au cours du mois de novembre, près de 6 banques sur dix (59%) ont déclaré avoir été confrontées à une légère baisse de la demande en matière de prêt immobilier. Il s’agit là d’un changement radical de situation puisqu’un mois auparavant, seuls 20% des banques tenaient ce discours. La part des établissements interrogés ne percevant aucune évolution quant au nombre de demandeurs passe dès lors de 80% à 25% entre les mois d’octobre et novembre. Enfin, 16% des banques déclarent avoir constater une légère progression des dossiers de prêt immobilier.
Concernant les critères d’octroi, l’étude de la Banque de France semble donner raison au courtier en ligne Cafpi. Dans sa dernière météo des taux, celui-ci estimait qu’ « à présent que les banques ont épuisé leur enveloppe annuelle de crédits immobiliers« , il fallait s’attendre à voir les critères d’accès au crédit se stabiliser. Or, la totalité des établissements avouent n’avoir pratiquement pas changé leurs conditions au cours du mois de novembre (alors qu’ils étaient encore 9% à les durcir quelque peu en octobre).
Du côté du crédit à la consommation, la Banque de France souligne que « le solde d’opinion relatif à la demande de crédits à la consommation fait également état d’une diminution, moins prononcée, de la demande adressée par les ménages« .
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