Comment se démarquer de ses concurrents ? Peut-être en étant moins optimiste qu’eux. Si les récentes publications émanant des différents courtiers saluent la sensible baisse des taux de prêt immobilier observée en ce début décembre, il n’en va pas de même pour Cafpi qui, au lieu de faire part d’un quelconque repli, met en avant la quasi stabilité des taux.
Qu’il s’agisse d’Empruntis, de Meilleurtaux ou encore de ACE plus récemment, les courtiers semblent s’accorder pour confirmer l’inattendu retour opéré en cette fin d’année par la baisse des taux de prêt immobilier. Dans ce concert de publications où se mêlent satisfaction et optimisme, celle de Cafpi pourrait faire figure de fausse note. En effet, dans son édito, Philippe Taboret ne communique pas sur une baisse des taux mais bel et bien sur leur stabilisation. « Comme nous nous y attendions, le geste de la BCE n’a pas eu d’effet à la baisse sur les prêts immobiliers. Mais la dégradation, par Standard and Poor’s, de la note de la France, rétrogradée de AA+ à AA, n’a pas eu non plus d’effet à la hausse pour le moment« , souligne ainsi le directeur général adjoint de Cafpi.
Dans le détail, le courtier note que le meilleur taux obtenu pour un prêt immobilier sur 15 ans se maintient à 2,60% alors que celui appliqué à un emprunt sur 20 ans se stabilise pour sa part à 2,87%. « Seul a sensiblement progressé le taux le plus haut pour les prêts à 25 ans, qui est passé de 3,75% en novembre à 3,84% en décembre« , précise-t-il.
Si 2013 semble avoir été un bon cru pour des banques qui auront, pour la plupart, réalisé plus tôt que prévu leurs objectifs annuels, Cafpi estime qu’une telle situation tient avant tout de « l’importance de la renégociation de crédits intervenue en début d’année, boostée par des taux très bas« .
Sur le front des conditions d’accès au crédit immobilier, le courtier mise là encore sur la stabilité. s’il semble exclure un éventuel durcissement, Cafpi estime qu’ « à présent que les banques ont épuisé leur enveloppe annuelle de crédits immobiliers, il ne faut pas s’attendre à quelque assouplissement de leur part dans les conditions d’octroi des prêts« .
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