Quasiment disparus du paysage au cours des dernières années, les prêts immobiliers longue durée reviennent sur le devant de la scène grâce au retour des primo-accédants sur le marché.
Prêt immobilier : les ménages modestes reviennent dans la course
Il y a quelques jours, le courtier Empruntis et Les Echos dévoilait une étude soulignant le nombre grandissant d’emprunteurs disposant de revenus modestes, notamment au sein des primo-accédants. Une tendance que vient aujourd’hui confirmer l’Observatoire Crédit Logement / CSA. A l’occasion de sa dernière note de conjoncture, celui constate en effet que « la reprise s’appuie maintenant sur le développement de la primo-accession et le retour des ménages modestes ». L’Observatoire en veut pour preuve le niveau d’apport personnel désormais exigé par les banques. Après s’être replié de -4,6% en 2014, le montant moyen de l’apport a continué à se dégrader depuis le début de l’année 2015, cédant -8% sur les 9 derniers mois. Or, ce retour au premier plan d’une catégorie d’emprunteurs jusqu’ici délaissée a eu un impact somme toute logique sur le marché du crédit. Qui dit ménages modestes dit également prêts immobiliers souscrits sur de plus longues durées.
Les emprunts longue durée ne sont plus les parents pauvres du crédit
A en croire l’Observatoire, près de la moitié des emprunts contractés depuis le début de l’année (56,2%) l’ont été sur une durée de 20 ans ou plus. S’il n’y a rien d’étonnant à constater l’engouement des français pour les prêts immobiliers sur 20 ans (traditionnellement présentée comme la durée d’emprunt la plus prisée), il n’en va pas de même pour les crédits sur 25 ou 30 ans. Entre 2011 et 2014, les prix de l’immobilier trop élevés et les taux de prêt peu attractifs ont progressivement écarté les primo-accédants de la course à l’achat. De fait, les emprunts longue durée, majoritairement souscrits par des ménages aux revenus modestes, se sont également réduits jusqu’à ne représenter qu’une infime proportion du marché.
Un prêt immobilier sur cinq affiche une durée supérieure à 25 ans
La situation s’étant aujourd’hui inversée, les prêts immobiliers sur 25 et 30 ans opèrent donc un retour remarqué. Autrefois réduits à peau de chagrin, ils réinvestissent significativement le marché pour désormais représenter 21,1% des crédits distribués. Les banques ont d’ailleurs rapidement pris conscience de ce renouveau puisque, si l’on en croit le courtier Cafpi, les taux sur 20 et 25 ans s’affichent actuellement à la baisse (contrairement aux taux sur 10 et 15 qui continuent pour leur part de progresser).
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