Mauvaise nouvelle pour les ménages français, près de 4 grandes villes sur 10 ont révisé à la hausse leurs impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière) pour cette année 2015.
Impôts locaux : une hausse modérée destinée à prendre de l’ampleur
La fronde des maires de France face au désengagement de l’Etat fait actuellement la une de l’actualité. Près de 200 élus ont ainsi manifesté ce samedi afin de dénoncer la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. Une situation qui, si elle mobilise les maires, n’en épargne pas pour autant les particuliers, qu’ils soient propriétaires ou locataires. En effet, pour compenser le manque à gagner imposé par le soutien de plus en plus réduit de l’Etat, bon nombre de communes n’ont eu d’autres choix que de revoir à la hausse leur fiscalité locale. Une étude publiée ce weekend dans les colonnes du Figaro révèle ainsi qu’en 2015, 37% des villes de plus de 100.000 habitants ont fait progresser de façon plus ou moins notable les taux de leur taxe foncière et taxe d’habitation. A l’échelle nationale, les taux d’impôts locaux enregistrent cette année une hausse de +1,8%. Loin de la hausse de +5,1% recensée en 2009, cet ajustement n’en reste pas moins de mauvais augure pour les contribuables, comme l’explique Olivier Régis, président du Forum de gestion des villes et des collectivités territoriales. Les élections régionales approchant (en décembre prochain), « cette hausse est certes supérieure à ce que les élus avaient envie de faire. Mais elle est très inférieure à ce qu’elle sera l’an prochain où l’on connaîtra un phénomène de rattrapage par rapport au cycle électoral habituel ».
Où propriétaires et locataires paieront plus cher ?
Si vous envisagez d’acheter en profitant des taux bas, sachez que Lille et Toulouse n’ont aucunement l’intention de ménager leurs propriétaires et ont d’ores et déjà voté une taxe foncière en hausse de respectivement +23,3% et +13,3%. Mais les plus fortes hausses ne se traduisent pas toujours par les impôts locaux les plus élevés. A ce jeu-là, Grenoble occupe le devant de la scène en affichant un taux de taxe foncière de 38,02% (soit +2,3% par rapport à 2014).
Concernant la taxe d’habitation, les français ne sont là non plus pas tous logés à la même enseigne. Avec un impôt qui progressera de 112 euros cette année (soit une hausse de +10,32%), Toulouse occupe le haut du pavé, talonné par Lyon (+4,2% et 46 euros supplémentaires) et Bordeaux (+3,7% et 50 euros). La palme de la taxe d’habitation la plus lourde revient toutefois à Lille qui avec un taux de 45,65%, se positionne bien au-dessus de la moyenne nationale (10,32%).
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