A l’heure où l’ensemble des communes françaises commencent à voter leur budget 2015, les taxes d’habitations et foncières s’envolent dans bon nombre de grandes villes.
Une hausse des impôts locaux pour compenser la politique de rigueur
En cette année 2015, occuper un logement coûtera plus cher et ce, que l’on habite au sein d’une grande agglomération ou d’une petite commune. En effet, alors que les budgets sont en train d’être votés, les villes ayant décidé d’alourdir leurs impôts locaux se font de plus en plus nombreuses. Si une pause fiscale a certes été promise par le Chef de l’Etat, celle-ci ne semble pas devoir tenir compte des impôts appliqués par les collectivités locales. Or, ces dernières vont cette année devoir conjuguer avec une nouvelle baisse des dotations de l’Etat. Pour répondre aux exigences de la Commission européenne en matière de déficit, le gouvernement a ainsi d’ores et déjà annoncé une réduction de quelques 11,1 milliards d’euros (sur trois ans) de l’enveloppe allouée aux collectivités.
Taxe d’habitation, taxe foncière : les plus fortes hausses d’impôt
Si la hausse des taxes foncière et d’habitation se révèlera moins marquée dans les communes de petite et moyenne envergure, en 2015 les habitants des grandes villes devront pour leur part faire face à une progression de leurs impôts locaux oscillant entre 40 et 120 euros. Dans le détail, si Toulouse s’adjuge pour l’heure la palme de la plus forte hausse d’impôt (+15%), d’autres villes d’importance ne sont pas en reste. Bordeaux et Lyon viennent ainsi de décider d’une hausse de +5% de leur fiscalité locale, suivis de près par Marseille (+4,9%), Tours (+4,2%) ou encore Strasbourg (+3%). Quant à Lille, si Martine Aubry n’entend pas toucher à la taxe d’habitation, il n’en va pas de même de la taxe foncière qui s’envolera de +10,5% (comme on peut le voir sur la carte ci-dessous issue d’un article du Figaro).
Hausses des impôts locaux : à qui la faute ?
Si l’on ne sait pas encore quel impact aura précisément cet alourdissement de la fiscalité sur le marché immobilier, une chose est toutefois claire : que ce soit du côté des mairies ou du gouvernement, personne ne souhaite endosser la responsabilité de cette hausse d’impôt. Alors que les élus locaux pointent du doigt la baisse de dotation de l’Etat (ou, dans certains cas, la gestion calamiteuse de leurs prédécesseurs), le gouvernement lui ne l’entend pas de cette oreille. « Ce n’est pas le gouvernement qui augmente les impôts dans les collectivités territoriales », estime Michel Sapin, le ministre des Finances. Un avis partagé par Agnès Verdier-Molinié, auteur de l’ouvrage On va dans le mur, qui souligne que « l’argument ne tient pas. Les taxes locales ont augmenté alors qu’il n’y avait pas encore de baisse des dotations. Les effectifs des collectivités ont progressé de 3,1 % en 2013, alors qu’aucun nouveau transfert de compétences de l’État n’a été organisé cette année-là ».
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