A travers leur dernier indice publié ce matin par l’Insee, les notaires notent une sensible baisse des prix de l’immobilier ancien lors de ce troisième trimestre (-1,4% sur un an). Pour le courtier en ligne Meilleurtaux, si l’année 2013 aura finalement échappé à toute correction brutale des prix de l’immobilier, elle le doit avant tout à ce niveau particulièrement attractif affiché mois après mois par les taux d’emprunt.
N’en déplaise aux candidats à l’achat, si les prix de l’immobilier se sont globalement affichés à la baisse lors de cette année 2013, pour le président de Meilleurtaux, Hervé Hatt, il n’y a pas eu de correction brutale mais simplement « une érosion légère des prix« . Dans la dernière édition de son Observatoire des prix de l’immobilier, le courtier estime ainsi que le marché de l’ancien n’aura accusé, sur l’ensemble de l’exercice 2013, qu’une très légère baisse de l’ordre de 1 à 2%. Alors que de nombreuses publications mentionnent un marché de l’immobilier français nettement surévalué, comment expliquer une tendance baissière de si faible ampleur ?
Pour Meilleurtaux, il n’y a pas de mystère, la faiblesse actuelle des taux de prêt immobilier réussirait pour l’heure à contenir le recul des prix. En 2013, le taux moyen obtenu par les candidats à l’emprunt s’est élevé à 3,38% sur 20 ans. Une attractivité qui permet au courtier de préciser que l’ « on peut emprunter plus avec le même apport ou les mêmes revenus qu’en 2012« .
Contrairement à une idée largement répandue, les taux bas ne seraient pas réservés qu’aux meilleurs profils. Meilleurtaux note ainsi que la moitié des emprunteurs dispose de revenus inférieurs à 3700 euros net (pour un couple) et présente moins de 17.000 euros d’apport personnel (soit moins de 10% d’apport pour une opération dont le montant s’élève en moyenne à 223.000 euros). Selon le courtier, « beaucoup de banques ont mis en place des mesures de soutien pour les jeunes qui achètent pour la première fois, par exemple en allongeant les durées de crédit« .
Même son de cloche du côté du directeur de la prévision de Xerfi qui, s’il admet volontiers l’existence d’une bulle immobilière, ne croit toutefois pas à son éclatement à plus ou moins courts termes. « Tant que les jeunes sont prêts à acheter au prix actuel grâce aux conditions de crédit, la bulle tient« , souligne ainsi Alexandre Mirlicourtois.
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