La réforme du prêt à taux zéro n’a pas que du bon. Si l’on en croit la Fédération bancaire française, les demandes de crédit déposées actuellement pourraient attendre 2016 avant d’être enfin traitées.
Les emprunteurs d’aujourd’hui lésés par la future réforme du PTZ
Véritable star de cette fin d’année 2015, le prêt à taux zéro (ou plus précisément sa réforme) monopolise la scène médiatique. Il faut dire que les attentes dont ce dispositif fait l’objet se révèlent extrêmement fortes, tant du côté des professionnels de l’immobilier que du côté des candidats à l’emprunt. Il n’est donc pas étonnant que les modifications officiellement présentées cette semaine aient d’ores et déjà remportées l’adhésion de tous. Et pourtant, de l’aveu même de la Fédération bancaire française (FBF), cette réforme pourrait bien être entachée de quelques dommages collatéraux non négligeables.
Devant la perspective d’un ajustement imminent du dispositif, la FBF craint que bon nombre de banques ne remettent à 2016 le traitement des demandes d’emprunt déposées en cette fin d’année et qui incluraient un PTZ. Si les établissements entendent par ce report limiter les éventuels problèmes de conformité des offres de prêt, pour les emprunteurs le coup pourrait se révéler rude. L’obtention d’un financement repoussée de plusieurs semaines pourrait en effet mettre à mal, voire purement et simplement annuler, leur projet d’achat.
PTZ 2016 : vers un retard à l’allumage ?
Un report qui pourrait s’avérer d’autant plus néfaste que les banques ne débuteront certainement pas la distribution des nouveaux PTZ dès le 1er janvier 2016. Pour l’heure, aucun décret d’application n’a encore été publié afin de valider officiellement la réforme du PTZ. Or, en l’absence de textes de loi définitifs, les banques ne peuvent mettre en place les moyens nécessaires à la production de prêt à taux zéro (notamment en ce qui concerne la mise à jour de leurs logiciels informatiques). A travers un communiqué publié en début de semaine, la Fédération appelle le gouvernement à presser le pas, précisant qu’« il est nécessaire que les banques disposent, sinon des textes définitifs, du moins des nouveaux paramètres précis et stabilisés mi-novembre au plus tard, afin d’adapter leur systèmes et d’éviter toute rupture dans la distribution de ce produit ».
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