Le prêt relais reste une option plébiscitée
Les temps sont durs. En effet, d’un côté, les vendeurs ne sont pas prêts à renoncer à leurs prétentions concernant le prix de vente de leur bien. De l’autre, les acheteurs sont pris au piège de taux d’emprunt relativement élevés, ne pouvant donc pas espérer accéder aux biens regroupant l’ensemble de leurs critères. Au premier semestre 2023, les délais de vente se sont allongés de 8 jours. Dans ce contexte de crise de l’offre et de la demande, le prêt relais pourrait bien tirer son épingle du jeu pour permettre de faire l’acquisition de sa future résidence principale. Malgré son caractère risqué, il a toujours la cote auprès des emprunteurs.
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Les Français ne souhaitent pas forcément repousser leurs projets
La baisse significative du nombre d’octroi des crédits immobiliers en 2023 ne semble pas impacter la production de prêts relais. Au mois de mai, les prêts relais représentaient 7,8 % des dossiers traités par le courtier CAFPI, soit une hausse de 1,7 % par rapport à la même période en 2022. Autrement dit, malgré la conjoncture économique, les emprunteurs français ne renoncent pas à la réalisation de leurs nouveaux projets de vie, souvent à l’origine de la souscription d’un prêt relais. L’attrait d’une surface plus importante, notamment en s’éloignant des centres-villes ne faiblit pas depuis les confinements successifs.
À savoir : dans le cadre d’un prêt relais, seuls les intérêts du prêt et de l’assurance emprunteur sont à rembourser pendant les premiers mois. Le capital, lui, devra être remboursé lors de la vente du bien initial.
Pour rappel, le prêt relais permet le déblocage de fonds pour l’achat d’un nouveau bien immobilier, sans avoir vendu sa propriété initiale. Il fait la jonction entre les deux moments de l’achat et de la vente. Le montant de ce prêt relais est généralement estimé par les banques à hauteur de 70 % de la valeur du bien mis en vente. Contrairement à un crédit classique, le prêt relais ne dispose pas d’indemnités de remboursement anticipé (IRA).
2 ans
Une solution toujours risquée au vu de la conjoncture
Attention, le prêt relais n’en reste pas moins une option risquée. D’abord, il est important de ne pas surévaluer le prix du bien que l’on vend. Notamment en cette période délicate. Il est aussi primordial de tenir compte de la légère tendance baissière des prix en 2023, notamment en région parisienne.
À savoir : le taux accordé pour un prêt relais est plus élevé qu’un prêt classique (+ 0,30 %).
Le prêt relais n’étant accordé que sur une courte période (24 mois maximum), il est nécessaire de surveiller son échéance comme le lait sur le feu pour éviter toute situation de surendettement. L’accompagnement par un expert peut s’avérer être un vrai gage de sécurité.
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