Dans un contexte de baisse des taux et de retour des acheteurs, le courtier Cafpi dresse, dans sa dernière Météo des taux, le portrait type de l’emprunteur.
Taux bas, recul des prix, les acheteurs reviennent
Taux de prêt immobilier excessivement attractifs, politique accommodante des marchés financiers, recul des prix et moral des ménages en hausse, tout semble aujourd’hui concourir à relancer le marché immobilier. Il n’est donc pas étonnant de constater que les récentes publications émanant des professionnels du secteur font la part belle au retour progressif des candidats à l’achat et plus particulièrement à celui des primo-accédants. A l’occasion de sa Météo des taux du mois d’avril, Cafpi évoque lui aussi ce regain d’intérêt en soulignant que « les particuliers sont de plus en plus nombreux à passer à l’acte d’achat ». Sur le seul 1er trimestre 2015 (par rapport à la même période un an plus tôt), le courtier aurait ainsi enregistré une progression de ses demandes de prêt de l’ordre de +50%. Face à un tel afflux, Cafpi a souhaité en savoir plus sur ces propriétaires en puissance.
Les ménages empruntent plus et moins longtemps
Première constatation, les ménages souhaitant finaliser un premier achat immobilier ont su tirer profit des taux historiquement bas pour emprunter plus sans pour autant allonger leur durée d’engagement. Entre les mois de janvier et mars 2015, le montant moyen souscrit par les primo-accédants serait ainsi passé de 168.285 euros à 171.770 euros alors que, dans le même temps, la durée d’endettement s’est sensiblement contractée, passant de 238 à 236 mois. Il en va de même des accédants (ceux qui ont déjà été propriétaires d’un bien) dont l’emprunt moyen s’est élevé en ce mois de mars à 179.159 euros sur 198 mois (contre 178.440 euros sur 200 mois).
L’immobilier neuf marque le pas
Si le retour des primo-accédant marque actuellement le marché de son empreinte, ces derniers portent majoritairement leur choix (pour 79% d’entre eux) sur un bien immobilier ancien. Or, le courtier estime que ce goût de l’ancien se révèle surtout être un choix par défaut. Selon lui, les primo-accédants se rabattent sur ces logements par manque de biens disponibles dans le neuf. « L’absence de programmes susceptibles d’être commercialisés se fait ressentir. Principalement auprès des primo-accédants qui animeraient encore plus le marché s’ils trouvaient les produits qu’ils désirent », souligne-t-il à ce sujet.
Retrait des investisseurs par manque de logements
Les particuliers en quête d’une résidence principale ne sont d’ailleurs pas les seuls à pâtir d’un manque flagrant de logements neufs. Après un retour remarqué sur la fin de l’année 2014, les investisseurs (candidats à l’acquisition d’un bien immobilier locatif) ont vu leur part passer de 15% en janvier à 12% en mars 2015.
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