Le 29 janvier la Banque de France révélait que le volume de crédit n’avait progressé que de 1,8% en 2009, un chiffre très en dessous des objectifs pris par les banques fin 2008. Elles s’étaient engagées à accroitre de 3 à 4% les encours de crédits.
Le plan de soutien aux banques mis en place par l’Etat fin 2008 prévoyait qu’en contrepartie d’un prêt de 360 milliards d’euros les banques tirent à la hausse le volume de crédit. Crédit immobilier et prêts aux entreprises devaient augmenter dans une proportion de 4%.
L’aide de l’Etat, associée aux taux de refinancements pratiqués par la BCE, n’a donc pas suffit aux banques pour honorer leur engagement. Elles ont en revanche profité de ces conditions exceptionnelles pour augmenter leurs bilans et rembourser l’aide de l’Etat dans un délai fort court. Force est de constater que la relance du crédit n’a pas été aussi prioritaire que les banques voulaient bien le dire.
Le volume de trésorerie pour les PME est en baisse de 14,2% (en variation annuelle) selon l’étude de la Banque de France, et l’encours de crédits aux entreprises chute de -2,4% alors qu’à l’été 2008 il était en augmentation de +14%.
Pour les particuliers, l’étude montre que la « reprise des crédits consentis aux ménages » progresse de +4,1% en décembre, après une hausse de +3,7% en novembre. Les prêts immobiliers sont quand à eux en progression de +4,1% sur l’année 2009, une hausse due essentiellement à la baisse des prix des logements anciens.
La ministre de l’économie, Christine Lagarde, n’entend pas laisser retomber la pression sur les banques : « Je ne veux pas que les banques laissent tomber ». Elle a dors et déjà prévue une réunion le 11 février avec les dirigeants des établissements financiers.
De son coté, la Fédération Bancaire Française a réagi au communiqué de la Banque de France : « La croissance des encours des groupes sera significativement supérieure à 2% ». Elle précise que l’étude de la Banque de France ne s’appuie pas que sur les résultats des grandes banques mais aussi sur les ceux des organismes financiers qui n’avaient pris aucun engagement sur la relance du crédit.
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