Si la remontée des taux de crédit immobilier n’est pas encore à l’ordre du jour, les candidats à l’emprunt connaissent néanmoins déjà les limites que ceux-ci pourraient atteindre. Ce vendredi 27 juin, la Banque de France a en effet publié les taux d’usure du troisième trimestre qui entreront en vigueur dès mardi.
Les taux d’usure gagnés par la baisse
Si un retour brutal de la hausse des taux apparaît actuellement bien peu probable, les plus pessimistes pourraient toutefois s’interroger sur l’ampleur d’un tel scénario. Comme chaque trimestre, la Banque de France leur apporte un élément de réponse en dévoilant les nouveaux taux d’usure applicables pour les trois mois à venir. Ces derniers (également appelés seuils d’usure) fixent en effet le niveau que les taux appliqués aux futurs prêts ne pourront légalement pas dépasser. Entrant en vigueur à compter du 1er juillet, force est de constater que les taux d’usure communiqués en fin de semaine dernière semblent eux aussi gagnés par la tendance baissière qui anime le secteur du crédit depuis le début de l’année.
Jusqu’où pourront grimper les taux de prêt immobilier ?
Fixé à 5,19% depuis le 1er avril, le niveau maximal que pourra atteindre un prêt immobilier à taux fixe s’élèvera désormais (et pour les trois mois à venir) à 5,11%. Il en va de même du prêt relais dont le seuil passe ainsi de 5,39% à 5,27%. Les taux variables constituent toutefois l’exception qui confirme la règle en enregistrant une revalorisation de leur seuil d’usure de 7 points de base (passant ainsi de 4,64% à 4,71%).
Le crédit à la consommation dans le sillage du prêt immobilier
Calculés sur la base des taux effectifs moyens du trimestre précédent, les taux d’usure concernent non seulement les emprunts à l’habitat mais également l’ensemble des autres crédits pouvant être distribués par un établissement (crédits à la consommation, prêts aux entreprises). Concernant les crédits à la consommation (dont le taux varie en fonction du montant emprunté), le mouvement baissier fait là encore pleinement jouer son influence. Pour un crédit de 3000 à 6000 euros le taux d’usure fléchit ainsi à 14,81% (contre 15,09% au 2ème trimestre) alors que celui applicable aux emprunts de plus de 6000 euros accuse un repli de 0,42% pour passer sous la barre des 10% (9,79%). A l’instar des prêts immobiliers, une ombre vient toutefois noircir un ciel jusque là dégagé. Le taux d’usure défini pour un crédit à la consommation de 3000 euros ou moins s’apprécie en effet sensiblement pour se porter à 20,35% (contre 20,27% le trimestre dernier).
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