Face à la remontée des taux à plus ou moins courts termes que laisse augurer la récente dégradation de la note française par Standard and Poor’s, les candidats à l’emprunt pouvaient encore entretenir quelques espoirs grâce notamment aux politiques relativement accommodantes qu’appliquaient les banques. Si l’on en croit la dernière publication de la Banque de France, cet espoir semble s’être quelque peu amenuisé au cours du mois d’octobre avec le léger durcissement opéré par les établissements en ce qui concerne leurs conditions d’octroi.
Si les taux sont vraisemblablement sur le point d’enregistrer une nouvelle progression, pour les particuliers la question n’est désormais plus de savoir à quel taux ils pourront contracter leur prêt immobilier mais plutôt s’ils réuniront les conditions nécessaires à sa souscription. En publiant, ce mercredi 13 novembre son « Enquête mensuelle auprès des banques sur la distribution du crédit en France », la Banque de France note en effet que, pour la première fois depuis le mois de juillet, « certains établissements déclarent avoir resserré leurs critères d’octroi » de prêt immobilier. Dans le détail, entre les mois de septembre et octobre, 9% des banques auraient ainsi durci leurs conditions d‘obtention. En revanche, plus aucun établissement ne déclare avoir assoupli ses critères. Pour l’institution financière, une telle attitude tient principalement « de l’évolution du coût des ressources bancaires et des contraintes d’équilibre de bilan« .
Portant sur le mois d’octobre, cette étude vient donc attester d’un retournement de tendance par rapport aux publications des mois précédents. Une inversion que l’on peut également observer en ce qui concerne la volonté des ménages à recourir au prêt immobilier. Fait inédit depuis le mois de mars 2013, « le solde d’opinion relatif à la demande de crédits à l’habitat devient négatif« , constate la Banque de France.
Dans le détail, si la majorité des établissements (80%) considèrent que la demande n’a quasiment pas évoluée d’un mois sur l’autre, les 20% restant ont pour leur part pu observer un sensible repli en la matière. Une situation qui ne devrait pas s’arranger si les taux venaient à progresser au cours des semaines à venir.
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