L’apport représente 35 % de la valeur du bien
89 422 €. C’est le montant astronomique qu’il faut mettre de sa poche, en moyenne, pour acheter un bien en France au 1er trimestre 2023. En effet, d’après Century 21, l’apport personnel moyen exigé par les banques pour acquérir un logement a explosé de 61 % en un an. C’est même 259 % de plus qu’il y a deux ans. Aujourd’hui, l’apport représente 35 % du prix moyen d’un achat, maisons et appartements confondus.
89 422 €
Pour rappel, les taux d’emprunt moyens ont atteint 3,72 % en juin 2023 pour un prêt sur 20 ans. Pas vraiment de quoi encourager les ménages à investir dans la pierre, notamment les bas salaires qui se voient contraints, pour une grande partie, de poursuivre leur aventure locative faute d’un apport suffisant pour accéder à la propriété.
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Quelle solution face au blocage du marché immobilier ?
D’un côté, les acheteurs n’ont plus les reins assez solides pour acheter. De l’autre, les vendeurs ne sont pas forcément prêts à baisser le prix de vente de leur bien pour compenser la hausse des taux d’emprunt. Pour les acheteurs les plus pressés, il n’existe pas d’autre alternative que de se rendre à l’évidence : il faut revoir ses ambitions à la baisse et acheter plus petit.
Rogner sur la superficie, ce n’était pas vraiment prévu. Pourtant, la surface que les Français souhaitaient acheter a chuté de 5m2 depuis le début de l’année 2023. Autrement dit, pour le même budget, un couple ne peut plus s’offrir une maison de 90m2. Il doit réduire la voilure et plutôt envisager un bien autour de 85m2. Dur à encaisser, mais cette solution apparaît comme la seule alternative tenable pour un ménage dans l’urgence.
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L’envolée des taux cristallise les maux
Pourquoi l’apport personnel demandé a-t-il connu une si forte hausse cette année ? N’allez pas chercher plus loin, les taux de crédit sont dans le coup. Passés de 1 % à plus de 4 % pour certains d’entre eux entre 2022 et 2023, ils ont complètement bousculé le marché. La légère baisse des prix des biens, en moyenne, ne compense absolument pas l’envolée des taux. Pire, le prix des maisons, lui, a même grimpé de 0,9 % entre les premiers semestres 2022 et 2023.
Tous ces facteurs combinés entraînent un inévitable ralentissement du volume de transactions, certains propriétaires remettant leur projet de vente à plus tard. Le nombre de transactions a justement baissé de près de 14 % pour les maisons et de 14,5 % pour les appartements entre 2022 et 2023. Un signe de plus, s’il en fallait encore un, du dérèglement du marché immobilier depuis de longs mois.
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