Dans le sillage de taux de prêt immobilier qui n’en finissent plus de baisser, les candidats à l’achat devraient cette année encore profiter de conditions d’emprunt tout à fait exceptionnelles.
Prêt immobilier : 2015 sera-t-elle aussi favorable que 2014 ?
N’en déplaise aux oiseaux de mauvais augures, le mouvement baissier qui anime les taux de crédit depuis plusieurs années maintenant n’a visiblement pas l’intention de tirer sa révérence. Si la remontée des taux attend peut-être son heure, tapie dans l’ombre, pour l’instant c’est bel et bien la baisse qui occupe le devant de la scène et ce, pour la plus grande satisfaction des candidats à l’emprunt. Bénéficiant des récentes corrections observées au cours du mois de janvier et en ce début février, ceux-ci peuvent désormais compter sur des taux à l’attractivité jusque-là inégalée. Si l’on en croit l’Observatoire Crédit Logement, le taux d’emprunt moyen s’établirait aujourd’hui à 2,29% soit un niveau qui, par rapport à 2011, correspondrait à « un recul des prix de 15.8 % ».
Une baisse des taux synonyme de pouvoir d’achat
L’Observatoire n’est pas le seul à faire état du net gain de pouvoir d’achat qu’offre le recul des taux aux ménages. En effet, dans sa dernière publication, le courtier ACE Crédit estime qu’entre 2009 et 2014 les taux ont ainsi cédé pas moins de 1,85%, soit l’équivalent d’une progression de 20% de leur capacité d’emprunt. Il y a quelques jours, le Crédit Foncier livrait une analyse similaire en évoquant lui aussi « un gain de pouvoir d’achat de 20 % ». De son côté, Hervé Hatt, président de Meilleurtaux, note que « le coût du crédit, pour un emprunt moyen de 200.000 euros sur vingt ans, a perdu 30% en deux ans et 25% en une année ».
Si les ménages souhaitant concrétiser leur projet immobilier ont donc de quoi se réjouir, la situation peut-elle encore évoluer à leur avantage ? Du côté des courtiers, la prudence est de mise. Néanmoins, tous sont unanimes sur l’absence d’une hausse des taux au moins pour les six premiers mois 2015. Evidemment, un tel scénario s’appuie sur le maintien de diverses conditions : la volonté des banques d’appliquer une stratégie agressive en matière de taux, la stabilisation des OAT aux niveaux que nous connaissons actuellement ou encore la poursuite de la politique accommodante menée par la BCE.
Faut-il encore miser sur les prêts longue durée ?
Dans ce contexte de taux bas, les experts soulignent désormais l’importance de la durée d’emprunt. En effet, nombreux sont ceux à s’interroger sur l’intérêt d’avoir recours aux prêts longues durées (25 ans, 30 ans, voire plus). S’établissant en 2009 à 0,33%, l’écart de taux existant entre un prêt sur 15 ans et un emprunt sur 25 ans aurait ainsi bondi pour s’élever aujourd’hui à 0,75%. Si pour Thierry Bernard, cette donnée doit faire réfléchir les particuliers qui envisageaient encore de souscrire pour un emprunt sur le long terme. « Choisir une durée longue n’est pas sans impact pour les clients. Le risque de contentieux et le coût de la ressource impliquent une prime de risque supérieure qui creuse l’écart de taux », explique le président d’Empruntis. Quant à ceux qui seraient déjà engagés dans le remboursement d’un prêt immobilier, l’intérêt d’un rachat de crédit n’a sans doute jamais été aussi grand.
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