Malgré la récente dégradation de la note française qui aurait pu laisser présager d’une remontée imminente des taux de prêt immobilier, c’est finalement un retour de la baisse que le courtier en ligne Empruntis constate aujourd’hui. Un mouvement principalement alimenté par la volonté des banques à tenir, voire à anticiper, leurs objectifs commerciaux.
La décision de l’agence de notation Standard and Poor’s d’abaisser d’un cran la note française n’aura (pour l’instant ?) pas suffit à orienter les taux de prêt immobilier à la hausse. Un non évènement qui doit sans doute beaucoup à l’initiative prise dans le même temps par la BCE d’abaisser son principal taux directeur. Si les taux, hésitant quant à la voie à emprunter, se complaisaient depuis dans une certaine stabilité, ils semblent désormais avoir fait leur choix. A l’occasion de la mise à jour de son baromètre, Empruntis constate en effet que pour la première depuis le mois de mai certaines durées d’emprunt affichent des taux à la baisse.
Dans le détail, les taux de prêt immobilier souscrits sur 15 et 25 ans enregistrent un repli de l’ordre de -0,05% pour s’établir aujourd’hui à respectivement 3,20% et 3,90%. S’il s’agit là d’une évolution de nature à ravir les candidats à l’achat, le courtier note toutefois que la stabilité reste de mise en ce qui concerne les taux sur 20 et 30 ans (se maintenant en moyenne à 3,55% et 4,60%).
Dans un contexte particulièrement incertain, le retour de ces mouvements baissiers semble avant tout tenir aux différentes politiques commerciales adoptées par les établissements bancaires. Des établissements qui, si l’on en croit le courtier, ne seraient qu’un « gros tiers » à avoir réviser leur barème à la baisse, « les autres les maintenant inchangés« .
« Si certaines qui ont déjà baissé leurs taux préparent l’avenir en captant d’ors et déjà des nouveaux dossiers qui seront réellement effectifs dans 3 mois, soit en février prochain ; les autres qui maintiennent leur statu-quo se contentent « seulement » de préserver une volumétrie nécessaire en accord avec leurs objectifs commerciaux à fin décembre« , explique pour sa part Maël Bernier, la porte-parole d’Empruntis.
Concernant les prévisions à plus ou moins court terme, le courtier souligne le faible impact sur les OAT d’une dégradation de la note française qu’un abaissement du taux de la BCE semble être venu contrebalancer. En toute état de cause, il n’y aurait donc « aucune raison actuellement que les taux repartent à la hausse« .
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