Bel et bien présente, la remontée des taux de prêt immobilier doit-elle faire craindre le pire aux candidats à l’achat ? De l’avis des différents courtiers, si le mouvement haussier n’a pas de quoi alarmer les emprunteurs potentiels, il semble toutefois devoir se généraliser.
Depuis maintenant plus d’un mois, la baisse des taux de crédit à laquelle nous nous étions habitués a cédé sa place à une remontée plus ou moins prononcée. Dans le sillage des OAT (taux indicateurs servant d’étalons aux taux fixes) et alimentés par une période estivale synonyme d’ajustement pour les banques, les taux de prêt immobilier ont en effet enregistré une progression sensible. « Les banques ont dans un mouvement quasi-général remonté leurs barèmes dans le courant du mois de juillet », constate ainsi le courtier Empruntis en faisant état d’une hausse oscillant selon les durées d’emprunt entre +0,10% et +0,15%.
Le son de cloche et le même du côté de Meilleurtaux qui confirme également l’orientation haussière affichée par les taux en juillet. Une tendance qui « semble se confirmer pour le mois d’août », le courtier soulignant que sur l’ensemble des barèmes communiqués par ses banques partenaires, « 70 % affichent une hausse allant de 0,05 point à 0,30 point (0,10 point en moyenne) ».
Une telle généralisation doit-elle pour autant inquiéter les candidats à l’emprunt quant à l’évolution à venir des taux de crédit ? Pas nécessairement. Les taux conservent pour l’instant une grande partie de leur attractivité en s’établissant respectivement à 3,15% et 3,45% pour des prêts immobiliers sur 15 et 20 ans (chiffres mis à jour par Empruntis ce 8 août 2013). Hervé Hatt, président de Meilleurtaux reconnaît toutefois qu’« il est difficile d’anticiper quelle sera l’évolution pour septembre, mois traditionnellement riche en transactions immobilières et donc clé pour les banques ». Néanmoins, en raison de l’importance stratégique qu’accordent les établissements bancaires à la période de rentrée, celui-ci précise que « si remontée il y a le mois prochain, elle ne devrait être que très modérée ».
Pour conclure, Maël Bernier, porte-parole d’Empruntis, tient un discours similaire en soulignant que « les taux ne vont pas bondir de 50 points de base d’ici la fin de l’année, ou alors ce serait en réaction à l’aggravation brutale du contexte économique déjà mauvais ».
Laisser un commentaire