La transformation des bureaux vides en logements a littéralement chuté à Paris. C’est en tout cas ce que constate l’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise (Orie) qui note que le volume de locaux inoccupés ne cesse de progresser année après année.
La transformation de bureaux vides en logements bat de l’aile
Dans le cadre du projet de loi de Finances 2015, le gouvernement entendait initialement instaurer une taxe sur les bureaux parisiens vides. Si certaines rumeurs laissent entrevoir une suppression de cette disposition (en contrepartie d’une hausse de la taxe transport dont s’acquittent déjà les entreprises), en attendant les locaux inoccupés continuent de s’entasser. Dans sa dernière publication, l’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise (Orie) évalue ainsi à 45% la part des mutations ayant abouti à la création de nouveaux logements lors de ces deux dernières années (contre 54% entre 2000 et 2010 et 75% entre 1990 et 2000).
Au total, l’Ile-de-France compterait près de 740 000 m² de bureaux vacants, soit largement de quoi permettre la création d’une bonne partie des quelques 70 000 logements dont la capitale aurait besoin pour rééquilibrer ses comptes. Or, si l’on en croit l’observatoire, le volume de nouveaux locaux d’habitation créés chaque année ne s’établirait qu’entre 30 000 et 33 000 m² soit à peine un petit millier de logements.
Bureaux vides en logement : une transformation trop contraignante
Si l’intérêt des investisseurs pour la transformation de bureaux vides en logements ne semble pas devoir être mis en cause, force est de constater que seul un petit nombre de chanceux voient leur projet se concrétiser. « Sur dix dossiers de transformation à l’étude, un seul se réalise », note ainsi Jean-Frédéric Heinry, directeur général de Cogedim Entreprise. Pour expliquer cet effondrement des mutations, les professionnels du secteur pointent donc du doigt la multitude de contraintes auxquelles ils sont soumis. Outre des difficultés structurelles et d’agencement (la création d’escaliers ou encore de parties communes réduisant considérablement la surface des futurs logements), les investisseurs sont également confrontés à certains écueils d’ordre législatifs tel que la loi imposant 25% de logements sociaux à tout projet d’au moins 800 m². « Le prix de vente de ces appartements aux bailleurs sociaux étant limité à 3.000 euros le mètre carré. La seule parade possible pour équilibrer l’opération consiste à vendre plus cher les logements libres restants », explique à ce sujet Thierry Dourdet, directeur bureaux et valorisation chez Pitch Promotion.
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