La Banque centrale européenne (BCE) accordera-t-elle un peu de répit à la baisse des taux de prêt immobilier ? Selon le courtier Credixia, un possible recul du taux directeur de la BCE permettrait en effet aux banques de poursuivre leur politique agressive en matière d’emprunt.
A en croire les observations de bon nombre de professionnels, ce mois de juin 2012 a vu les taux de crédit immobilier retrouver les niveaux qui étaient les leurs au mois de décembre 2010. Si cette baisse permet désormais aux candidats à l’emprunt de profiter de taux en-deçà des 4% (pour un crédit sur 20 ans), chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus d’une inéluctable remontée. Le courtier Credixia appelle toutefois à ne pas enterrer trop rapidement la tendance baissière affichée par les taux depuis maintenant plusieurs mois et met en avant l’impact positif que pourra avoir les prochaines décisions prises par la BCE.
Dans un entretien accordé à un quotidien allemand, Peter Praet, le chef économiste de la Banque centrale européenne a récemment déclaré qu’ « il n’existe pas de doctrine qui dise que le taux directeur ne peut tomber sous 1% ». La BCE jugerait ainsi suffisamment préoccupantes les situations économiques de pays comme l’Espagne ou l’Italie pour envisager sérieusement de revoir son taux directeur à la baisse. Dès la semaine prochaine, ce dernier pourrait donc être ramené en-dessous du seuil symbolique et historique des 1% et s’établir à 0,75% voire même 0,50%.
Un tel geste devrait permettre aux établissements bancaires, qui semblent avoir largement eu le temps de reconstituer leurs marges, de poursuivre tout au long du second semestre la politique agressive mise en place en matière de taux d’emprunt. « Dans ce contexte, la baisse du taux directeur ainsi que l’importante liquidité des établissements bancaires européens devraient avoir un impact positif sur les taux de crédits immobiliers », souligne ainsi Credixia.
Ajoutés à cela, les niveaux relativement bas actuellement affichés par l’OAT (indice servant de référence aux taux fixes) autorisent le courtier à penser que « les banques sont en mesure de proposer des taux très compétitifs et profiter ainsi de ces conditions favorables pour conquérir de nouveaux clients ».
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