En établissant hier son principal taux directeur à son plus bas niveau historique, la BCE a prodigué « un véritable coup de pouce pour les banques ». C’est en tout cas ce qu’estime Empruntis qui, comme l’ensemble des courtiers en crédit, salue ce qui pourrait bien être un bol d’air donné à la baisse des taux d’emprunt.
Le geste était certes attendu mais n’en est pas moins important, tant pour les banques que pour les candidats à l’emprunt. Ce jeudi 5 juillet 2012, la Banque centrale européenne (BCE) a en effet décidé de réduire de 0,25 point de base son principal taux directeur, l’établissant ainsi à son plus bas niveau historique (0,75%).
Pouvant paraître obscure pour le particulier lambda, cette initiative devrait toutefois impacter favorablement les taux de crédit immobilier. Déterminant le taux auquel les banques se refinancent entre elles, ce taux directeur de la BCE (également appelé « Refi ») pèse donc considérablement sur les taux qu’elles pratiquent elles-mêmes. Avec un taux directeur désormais en-deçà des 1%, les établissements prêteurs disposeront donc d’un peu plus de liberté pour, soit consolider leur marge tout en maintenant le niveau de taux actuel, soit entretenir une politique agressive en révisant à la baisse leurs taux de prêt immo.
Motivée par la crainte de voir la situation économique de la zone Euro se dégrader encore un peu plus, la baisse du taux de la BCE apparaît donc de bon augure pour les banques et, par extension, pour les particuliers souhaitant souscrire un prêt immobilier. Ces derniers devraient ainsi pouvoir « soit emprunter moins cher, soit emprunter plus », souligne le directeur général adjoint de Cafpi, Philippe Taboret.
Pour l’Association française des usagers de banque (Afub), s’il s’agit là d’une bonne nouvelle, l’abaissement du taux de la BCE ne permettra toutefois pas de résoudre tous les problèmes auxquels sont aujourd’hui confrontés les emprunteurs. Selon son secrétaire général, Serge Maître, l’effondrement enregistré cette année en matière de demandes de crédit immobilier reste essentiellement dû à « l’aggravation des critères mis en ½uvre par les établissements pour octroyer des prêts ».
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