Depuis la décision prise la semaine dernière par la Banque Centrale Européenne (BCE) de porter son principal taux directeur à son plus bas niveau historique, une question alimente tous les débats : pouvons-nous encore espérer une éventuelle baisse des taux de crédit immobilier aux particuliers ? Sans pour autant être catégoriques, les courtiers nous livrent quelques éléments de réponse.
Afin d’alléger les tensions économiques qui pèsent actuellement sur la zone Euro (notamment alimentée par la chute des demandes de crédit), la BCE a pris la décision, le 5 juillet dernier, d’abaisser son principal taux directeur (le « Refi ») de 0,25 points de base (le passant de 1% à 0,75%). S’il accommode évidemment les banques qui pourront dès lors se refinancer à moindre coût, ce geste apparaît d’autant plus profitable pour les particuliers qu’il se conjugue aujourd’hui au niveau lui aussi extrêmement bas de l’OAT (2,32% en date du 11 juillet). L’évolution affichée par ces deux taux de référence laisse donc présager, tout au moins à moyens termes, de conditions toujours avantageuses en matière de taux d’emprunt.
Selon Alban Lacondemine, président du courtier en ligne Emprunt Direct, la perspective d’un refinancement à bas coût qu’offre la BCE aux banques place ces dernières « dans une situation favorable pour, au pire, maintenir les taux et augmenter leurs marges, voire, au mieux, consentir des baisses de taux supplémentaires ». Un avis partagé par Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux, qui souligne que « tout concourt à ce que les taux des crédits immobiliers restent particulièrement attractifs, continuant ainsi le mouvement de baisse entamé depuis janvier ».
Etienne-Marie Airiau, directeur général de Banque Privée Européenne (BPE), se montre quant à lui plus réservé. S’il admet ne pas distinguer « de tendance très affirmée pour les taux de crédit à la rentrée », la faiblesse actuelle de la production de prêts immobiliers pourrait toutefois venir peser sur les choix des banques. Certaines d’entre elles pourraient ainsi « être tentées de baisser leur taux afin de garder une dynamique commerciale ».
Laisser un commentaire