Après des mois de présence ininterrompue, la baisse des taux de crédit immobilier semble peu à peu devoir atteindre son objectif, à savoir gommer l’attentisme des candidats à l’acquisition immobilière en relevant leur pouvoir d’achat. Si les futurs emprunteurs devront avant tout répondre aux critères toujours plus sélectifs des banques, c’est en tout cas le constat que dressent actuellement les différents courtiers.
3,45% pour un emprunt sur 15 ans, 3,80% pour un prêt immobilier sur 20 ans, tels sont les taux moyens actuellement affichés pour cette mi-septembre par le courtier en ligne Empruntis. Des taux qui enregistrent donc un repli de l’ordre de 0,10% par rapport au mois d’août dernier.Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux va même plus loin en faisant état de taux avoisinant les 2,88% sur 15 ans et 3,15% sur 20 ans, soit des niveaux « inférieurs aux plus bas historiques d’octobre 2010 ». Ces derniers seront certes réservés aux meilleurs dossiers mais illustrent toutefois le contexte globalement favorable dans lequel évoluent aujourd’hui les candidats à l’achat.Quant à Cafpi, le courtier estime qu’au regard du niveau toujours relativement bas de l’OAT (2,20%), « il existe donc de réelles opportunités à saisir pour les acquéreurs immobiliers ».
Tout n’est toutefois pas rose pour les emprunteurs puisque, s’ils observent depuis plusieurs mois maintenant la baisse des taux d’intérêt, ils se retrouvent également confrontés à la méfiance grandissante des établissements bancaires. Selon Maël Bernier, porte-parole du courtier Empruntis, « voulant éviter les évolutions « à l’espagnole » ou « à l’américaine » et, ce faisant, protéger les emprunteurs, les banques deviennent de plus en plus prudentes sur les durées de 25 à 30 ans ».
De l’avis de Cafpi, cette tendance au durcissement des conditions d’octroi doit être relativisée et pourrait même prochainement céder la place à un léger assouplissement. « Les banques n’ont pas encore atteint leurs objectifs commerciaux fixés pour l’année 2012 et devraient se montrer attentives aux clients et prospects demandant un financement. Ne serait-ce que pour rattraper le retard de production de crédits immobiliers qui a chuté de 30 % sur le 1er semestre 2012 par rapport au 1er semestre 2011 », souligne ainsi le courtier.
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