Extrêmement dynamique en juillet, la hausse des taux de prêt immobilier s’est nettement assagie en août. Une accalmie que l’on doit en partie à la déroute boursière de la Chine.
La chute des bourses chinoises fait trembler le monde
Il peut paraître étonnant d’associer l’évolution des taux de crédit français aux difficultés des marchés financiers chinois et pourtant, un lien concret existe bel et bien. Dans un monde où les marchés sont étroitement interconnectés, la moindre petite secousse de l’un peut avoir des répercussions à l’échelle mondiale. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé le mois dernier. Ce 24 août 2015, la bourse de Shangaï a littéralement dévissé, clôturant sur une baisse de -8,5% soit la plus importante contraction depuis 2007. Les places financières chinoises ont sombré dans le chaos, suscitant l’inquiétude légitime des investisseurs. Ceux-ci se sont alors détournés des valeurs mobilières et des actions désormais « risquées » et ont cherché refuge auprès des emprunts d’état, bien plus rassurants. La réaction ne s’est pas faite attendre et ces emprunts d’état ont soudainement vu leur taux faiblir, que ce soit aux Etats-Unis ou encore en Allemagne.
La France n’échappe pas à la dégringolade chinoise
La France n’a évidemment pas été épargnée et a suivi ce mouvement baissier, enregistrant un recul notable de ses propres emprunts d’état, les fameux OAT. Or, les OAT servent entre autre d’étalons aux taux de crédit pratiqués par les banques. L’effondrement boursier de la Chine a donc mis à mal les scénarios du début de l’été qui anticipaient un relèvement des OAT et, dans leur sillage, une remontée significative des taux de prêt immobilier.
La hausse des taux a flanché en août
Concrètement, après s’être établie à 1,30% début juillet, l’OAT 10 ans s’est repliée, plafonnant depuis de nombreux jours à 1%. Conséquence directe de ce revirement de situation, la hausse des taux de crédit jusqu’ici particulièrement dynamique s’est nettement ralentie. Alors que les taux ont affiché une progression pouvant aller jusqu’à 20 points de base en juillet, ils n’en ont finalement gagné que 5 sur le mois d’août. « Depuis le 5 août, nous n’avons pas ou presque reçu de barèmes haussiers », soulignait ainsi le courtier Meilleurtaux.
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