Le pouvoir d’achat des ménages progresse en Ile-de-France. C’est ce que souligne la Fnaim en constatant la légère baisse des prix de l’immobilier enregistrée dans la région en 2015.
Immobilier : les prix franciliens ont cédé 1% depuis le début de l’année
La semaine dernière, la chambre des notaires de Paris Ile-de-France mettait en lumière « l’érosion continuelle » affichée par les prix de l’immobilier ancien depuis maintenant de nombreux mois. Si une correction franche et brutale n’est certes pas d’actualité, les notaires observaient toutefois les prix franciliens se replier à fin février de -2% sur un an (-2,9% pour le seul marché parisien). Alors que les chiffres communiqués par les notaires le sont traditionnellement avec quelques mois de retard, c’est aujourd’hui au tour de la Fnaim de venir étayer ce scénario d’une baisse des prix. A l’occasion de la 30ème édition de son Observatoire des prix du logement en Ile-de-France, la Fédération nationale de l’immobilier fait ainsi état d’un recul régional de l’ordre de -1% entre le 4ème trimestre 2014 et le 1er trimestre 2015.
Val-d’Oise, Seine-Saint-Denis : des destins croisés
Comme de coutume, la fédération note que tous les départements ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, si le Val-d’Oise et le Val-de-Marne semblent sourire aux candidats à l’achat en enregistrant une baisse de prix de respectivement -1,2 et -1,1% (les deux plus fortes corrections relevées par la Fnaim), le mouvement de repli se révèle bien moins marqué dans les Yvelines (-0,7%), voire même totalement inexistant en Seine-Saint-Denis où les prix des logements progressent sensiblement (+0,9%).
Paris : un marché à deux vitesse
Du côté de la capitale, la tendance baissière est belle et bien là et s’inscrit dans la moyenne régionale observée par la fédération (-0,9%). Néanmoins, l’immobilier parisien semble résolument devoir s’orienter vers un marché à deux vitesses au sein duquel la stabilité des prix des petits appartements (3 pièces au plus) cohabite avec la contraction marquée du prix des grandes surfaces (jusqu’à -10%). « Alors qu’ils ne représentent que 10 % à 12 % du marché, ces grands appartements constituent 40 % de nos stocks », souligne à ce sujet Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim Ile-de-France.
Si l’on en croit l’Observatoire, conjuguée à des taux de prêt immobilier exceptionnellement avantageux, cette baisse des prix se révèle particulièrement bénéfique pour un pouvoir d’achat des ménages en progression de +2%. Un élément qui permet à la Fnaim d’évoquer quelques « signes avant-coureurs d’une reprise » même si, en variation annuelle, le volume de transactions reste encore très nettement dans le rouge (-12%).
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