Peut-on aujourd’hui s’arrêter de travailler avant l’âge légal et vivre décemment ? Est-il véritablement envisageable de devenir rentier à l’heure actuelle ? Si à ces questions les professionnels répondent par l’affirmative, encore faut-il faire les bons choix.
Comment devenir rentier ?
Être rentier aujourd’hui n’est certes pas donné à tout le monde mais reste toutefois un mode de vie dont peuvent profiter ceux qui s’y prépare en amont. C’est en tout cas ce qu’estime Thierry Chouvelon. Interrogé par le magazine Challenges, le directeur de l’ingénierie patrimoniale d’UBS France précise qu’«il y a trois paramètres à définir au préalable : le montant du revenu mensuel souhaité, le capital disponible, et l’allocation d’actifs pour obtenir le rendement voulu». Concrètement, en optant pour un placement affichant un rendement annuel de 2 %, un particulier souhaitant bénéficier d’une rente de 1500 euros mensuels devra disposer d’un capital initial de 900 000 euros. Une somme qui a augmenté ces dernières années à cause de la baisse des taux d’intérêt.
Le viager : immobilier et rente font bon ménage
Parmi les solutions qui permettent de profiter d’une rente à vie, le viager s’impose sans conteste, sinon comme l’une des plus prisées, tout au moins comme l’une des plus connues. Ce montage financier permet en effet de vendre son bien immobilier à une banque (ou une assurance) qui ne pourra en prendre possession qu’après votre mort. En attendant, vous pouvez continuer à occuper le logement concerné tout en bénéficiant d’une rente régulière versée par la banque. Le montant de cette rente dépendant non seulement de la valeur du bien mais également de votre âge, cette option se révélera moins intéressante si elle est mise en place trop tôt.
L’immobilier locatif : un choix à étudier de près
Toujours en matière d’immobilier, le futur rentier peut également opter pour l’acquisition d’un logement locatif. Les dispositifs Pinel et Censi-Bouvard sont à étudier afin d’investir dans des logements neufs ou dans des résidences de service neuves ; tout en profitant d’avantages fiscaux. Il s’agit toutefois là d’un choix qu’il convient de mûrement réfléchir puisque si les prix de tels biens ont nettement progressé au fil des ans, l’augmentation des loyers n’a pas nécessairement suivi la même tendance (quand ils ne sont pas plafonnés comme dans le cadre du dispositif Pinel). Cette solution de placement nécessite en outre un investissement non négligeable en termes de temps et d’énergie.
L’assurance vie : entre sécurité et prise de risques
Pour ceux que la pierre ne tenterait pas, l’assurance vie peut représenter une alternative digne d’intérêt. Christophe Burtin, directeur général de Bordier & Cie France, préconise ainsi «de souscrire deux contrats d’assurance-vie ou de capitalisation : l’un, investi de manière très prudente sur le fonds en euros, aura vocation à être consommé progressivement ; le second sera géré de façon diversifiée, avec un objectif de performance plus élevée».
Rentiers, diversifier vos placements
Quelle que soit l’option que compte privilégier le rentier, on ne peut que leur conseiller de ne pas mettre toutes leurs finances dans le même investissement. En effet, de l’avis des professionnels du secteur, opter pour des placements diversifiés permet de limiter les risques car «toutes les classes d’actifs connaissant des phases de hausse et de baisse, cela permet d’amortir les chutes ».
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