Dans sa dernière publication, l’Observatoire Crédit Logement livre divers scénarios quant à la remontée des taux d’emprunt. Une hausse qui sera progressive et de faible ampleur.
La baisse des taux achevée, à quelle hausse s’attendre ?
Si bon nombre de professionnels peinent encore aujourd’hui à déterminer l’ampleur à venir de la hausse des taux de prêt immobilier, l’Observatoire Crédit Logement / CSA n’hésite pas à dresser les trois scénarios considérés comme les plus probables pour les mois à venir. Plutôt que de se perdre en conjectures, l’Observatoire a donc choisi de livrer ses perspectives d’évolution des taux selon différentes hypothèses, allant de la plus optimiste (une sortie de crise rapide) à la plus pessimiste (une aggravation de la crise).
Evolution des taux : les 3 scénarios détaillés
Dans le premier scénario, banques et emprunteurs n’auront finalement pas longtemps à attendre avant de voir les effets de la crise commencer à s’estomper progressivement. Si les taux de crédit ne devraient pas brutalement baisser pour autant, leur évolution mêlera toutefois hausses et replis modérés. Le taux d’emprunt moyen (s’élevant actuellement à 2,01%) s’établirait ainsi à 2,27% en septembre prochain avant d’accuser un nouveau mouvement baissier (2,17% début 2016) puis de se porter aux alentours de 2,23% sur la fin de l’année 2016.
Le deuxième scénario s’appuie pour sa part sur les perspectives dressées par la Banque de France (un taux long sur l’OAT 10 ans s’établissant à 1,2% en 2016 puis 1,5% en 2017). Dans une telle hypothèse, l’Observatoire fait état de taux de prêt immobilier avoisinant 2,32% en septembre 2015 puis 2,40% sur la fin de l’exercice 2016.
Quant au dernier scénario, il part de la pire hypothèse, à savoir un durcissement de la crise caractérisé notamment par une progression de l’OAT 10 ans plus rapide que prévue (1,7% dès la fin 2016). Dans cette configuration, les taux poursuivront donc sur leur lancée haussière pour se porter à 2,32% à la rentrée de septembre et jusqu’à 2,65% au cours du second semestre 2016.
Les banques sauront-elles assouplir leurs critères ?
Au regard des différentes situations exposées ici, l’Observatoire Crédit Logement se veut rassurant et table sur une hausse des taux dans tous les cas relativement lente. En effet, quel que soit le scénario retenu, « la remontée des taux n’est pas de nature à casser le dynamisme du marché : fin 2015, ils seraient au pire revenus à leur niveau du début de l’année 2015 (fin 2016 : niveau de l’été 2014) ! ». Reste toutefois à savoir comment les banques réagiront face à l’évolution qui se présentera à elles. Si pour l’heure le mot d’ordre semble être un durcissement des conditions d’octroi, les observateurs ne peuvent dès lors que spéculer sur leur volonté d’assouplir une politique aujourd’hui décrite comme de plus en plus sélective.
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