Divorcer et se remarier pour échapper à une taxe sur les plus-values immobilières, voilà l’étonnante pratique à laquelle se sont livrés bon nombre de propriétaires chinois.
Chine : quand l’immobilier fait bondir le nombre de divorces
L’amour est plus fort que tout, c’est en tout cas ce que l’industrie du cinéma tente généralement de nous faire croire. En réalité, la vie sentimentale d’un couple se retrouve bien souvent ballottée au gré de divers facteurs d’influence au sein desquels le souci financier trône en bonne place. En Chine, une pratique en vogue ces dernières années illustre parfaitement ce principe voulant que la raison du portefeuille préside à celle du c½ur. En cause, une loi de régulation immobilière qui aurait alimenté une recrudescence des divorces…mais également des remariages.
Divorcer pour alléger sa fiscalité
Afin de lutter contre la spéculation immobilière, le gouvernement chinois a instauré divers garde-fous fiscaux dont notamment une taxe sur la plus-value de l’ordre de 20% quand le couple vendeur possède deux biens immobiliers. Une taxe que certains propriétaires n’étaient vraisemblablement pas disposés à régler, quitte à emprunter d’improbables chemins de traverse. En effet, afin de s’affranchir de cette imposition, des dizaines de milliers de couples n’ont pas hésité à divorcer. Se retrouvant célibataire et par conséquent non soumis au renforcement fiscal décidé par l’Etat, le (ou la) propriétaire pouvait donc finaliser la vente de son bien avant de convoler une nouvelle fois avec sa moitié.
Selon les estimations, entre 2013 et 2014, le nombre de divorces aurait ainsi quasiment doublé à Shanghai pour s’établir à 17 286. Quant aux remariages découlant directement de ces « divorces blancs », ils auraient fait progresser de 30% le nombre de mariages recensés dans la ville de Nankin (soit 25 000 unions supplémentaires). Si certains pourraient assimiler cette pratique à une sorte « d’évasion fiscale », ce n’est toutefois pas le cas des autorités qui n’envisagent aucunes représailles à l’encontre des couples concernés. D’autres mesures ont en effet porté leur fruit, permettant au marché de retrouver la voie de la raison. Après des années d’euphorie, les professionnels du secteur ont ainsi pu constater une chute des prix de l’ordre de -5,7% en février dernier (par rapport à la même période en 2014), soit la plus importante correction accusée par le marché immobilier au cours des 4 dernières années.
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