Loi Hamon, loi Lagarde, autant de textes législatifs qui ont su libéraliser le secteur de l’assurance de prêt mais qui restent paradoxalement toujours largement méconnus des français.
L’assurance de prêt immobilier reste obscure pour les français
Depuis le 26 juillet 2014, la loi Hamon permet à un emprunteur de résilier librement son contrat d’assurance de prêt dans un délai de 12 mois à compter de la souscription du crédit. Venant renforcer la loi Lagarde de 2010 qui offre la possibilité de choisir une assurance de prêt individuelle plutôt que le contrat de groupe proposé par la banque, cette récente liberté a de quoi satisfaire des consommateurs qui, pour bon nombre d’entre eux, ignorent pourtant son existence. Or, en ces temps de crise, toutes les opportunités de faire des économies sont bonnes à prendre. Car c’est bien de cela dont il s’agit. Un récent sondage réalisé par l’assureur Metlife note que la perspective d’un gain financier non négligeable représente la principale motivation des emprunteurs (à 54%) ayant opté pour une assurance individuelle. Et pourtant, si souscrire une assurance autre que celle proposée par l’établissement prêteur permet bel et bien d’alléger le coût global de son crédit immobilier, Joël Farré, directeur général de Metlife France, estime que seul 30% des emprunteurs ont recours à cette alternative.
Le manque d’information : principale lacune de l’assurance de prêt
La faute en revient sans doute en grande partie à un manque d’information notable puisque selon ce sondage, moins de 5 français sur 10 (47%) savent que changer de contrat d’assurance est autorisé. 37% n’auraient même aucune idée de ce que peut être la loi Hamon. Et ce n’est pas l’enquête menée par le courtier Le-Partenaire qui viendra contredire ces résultats, celle-ci constatant en effet que 55% des sondés ignorent encore qu’ils peuvent faire de substantielles économies de cette façon.
Pouvoir résilier son assurance n’a pas changé le marché
Si les emprunteurs ont donc depuis maintenant plus d’un an la possibilité de résilier librement leur contrat d’assurance, bien peu entendent en profiter, comme le souligne justement Doria Cherkaski. « La loi Hamon a eu plus d’impact sur les professionnels – qui ont dû développer de nouvelles offres, et qui ont énormément débattu ces derniers mois – que sur le grand public, pour qui l’assurance emprunteur reste encore une formalité à remplir afin d’accéder au crédit immobilier », regrette ainsi la porte-parole de Metlife.
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