Après avoir connu une année 2012 catastrophique, le marché du crédit immobilier semble avoir enfin redressé la barre au cours du deuxième trimestre 2013. Une progression qui fait suite à la sensible amélioration entrevue en début d’année et que l’Observatoire crédit logement / CSA attribue en grande partie aux niveaux très bas des taux de prêt immobilier.
Avec une chute de -35,5% de ses montants accordés, 2012 aura bel et bien été une année noire pour le marché du crédit immobilier. Un épisode sombre qui semble toutefois devoir désormais céder la place à une nette amélioration. Selon le dernier baromètre communiqué par l’Observatoire crédit logement, le montant global des prêts immobiliers octroyés sur le 2ème trimestre s’afficherait ainsi en hausse de +35,3% par rapport au trimestre précédent.
Se félicitant de cette reprise salutaire, l’Observatoire note néanmoins que « le marché n’a pas encore retrouvé le niveau d’activité qui était le sien avant le déclenchement de la crise actuelle, et au total la production s’affiche toujours en recul avec – 7.6% en rythme annuel ».
Selon les auteurs de l’étude, cette évolution positive tient essentiellement aux taux d’emprunt extrêmement bas que nous connaissons actuellement (2,95% en moyenne). Des taux qui semblent pleinement jouer leur rôle incitatif comme le souligne l’Observatoire : « les ménages s’endettent beaucoup plus aujourd’hui qu’à la même époque de 2012. C’est valable pour l’ancien comme pour le neuf ».
Les ménages aux revenus les plus modestes restant encore exclus du marché (en grande partie à cause des réformes successives du PTZ+), l’économiste Michel Mouillart note qu’ « en moyenne, ceux qui s’endettent aujourd’hui sont plus riches qu’il y a un an ». Concrètement, le montant moyen d’un prêt immobilier souscrit par un ménage progresse donc sensiblement, passant de 149.300 euros à 155.800 euros (pour une durée moyenne de 207 mois).
En matière de prévisions, l’Observatoire crédit logement fait toutefois preuve d’une extrême prudence. Selon son directeur général, Jean-Marc Vilon, « nous sommes très probablement en train de sortir d’une récession très sévère. Mais cela ne signifie pas que l’on puisse parler de reprise. On ne peut pas encore dire que 2013 sera meilleure que 2012 ».
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