Plus les prix de l’immobilier sont bas, plus la fiscalité pèse lourd
Avec des mensualités de 1 000 € sur 20 ans, on peut aujourd’hui s’offrir 153 m² à Saint-Etienne contre 22 m² à Paris, ce qui en fait la ville championne incontestable du pouvoir d’achat immobilier. Mais il est une autre catégorie où Saint-Etienne est en tête, c’est celle du poids des taxes sur le budget annuel. Ainsi, les impôts locaux incluant la taxe foncière représentent jusqu’à 4,5 mensualités de crédit supplémentaires chaque année. Une tendance qui se retrouve dans de nombreuses villes moyennes en France telles que Nîmes, le Mans, le Havre, Angers, Toulon ou encore Montpellier.
Il faut dire que ces villes peuvent se targuer d’avoir des prix au m² intéressants, qui permettent de faire de bonnes affaires. Le poids de la fiscalité est donc souvent proportionnellement élevé au regard des prix bas du bâti. En toute logique, les impôts impactent donc moins les grandes villes comme Lille, Lyon, Paris ou Strasbourg où la fiscalité, bien qu’élevée, s’inscrit dans le même ordre de grandeur que le prix de l’immobilier. Bordeaux cumule toutefois des prix à la fois élevés et une taxe foncière qui représente un mois ½ de mensualité supplémentaire par an.
1 423 €
Prendre en compte la taxe foncière dans le calcul du coût du crédit immobilier
La fiscalité locale est un élément indispensable à prendre en compte au moment d’un achat immobilier. Si le prix de l’immobilier permet encore de réaliser des opérations intéressantes dans certains secteurs, avec des rendements locatifs avantageux, il ne faut pas oublier d’intégrer les impôts locaux mensuellement ou annuellement. En effet, la disparition progressive de la taxe d’habitation va déjà permettre à de nombreux ménages de rééquilibrer leur budget, mais la taxe foncière correspond encore à une mensualité de crédit supplémentaire, et la situation pourrait bien se dégrader dans les mois à venir.
La suppression de la taxe d’habitation impliquant un manque à gagner important pour les collectivités, les communes pourraient bien hériter d’un impôt foncier réévalué en fonction du coût de la vie et des standards actuels. Une majoration qui pourrait rapidement concerner quelques 6 logements sur 10.
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