Après avoir joué la carte de la baisse le mois dernier, les banques font désormais preuve d’une grande prudence en ce qui concerne les taux de prêt immobilier et les stratégies à adopter en la matière. Une prudence qui, si l’on en croit le courtier en ligne Meilleurtaux, devrait permettre à la stabilité de s’imposer au cours des prochaines semaines.
En ce début d’année 2014, la stabilité est de mise sur le front des taux de crédit immobilier. Après une baisse appréciable fin 2013 et avant une remontée que certaines considèrent déjà comme irrémédiable, les taux semblent en effet s’accorder une pause que Meilleurtaux attribue principalement au jeu d’attente proposé aujourd’hui par les banques.
Taux de prêt immobilier : un attentisme de rigueur
Si les taux se maintiennent à des niveaux particulièrement attractifs (3,05% sur 15 ans, 3,35% sur 20 ans et 3,73% sur 25 ans selon les derniers chiffres communiqués par le courtier), Sandrine Allonier note à ce sujet que « les premières semaines de l’année sont traditionnellement très calmes« . La responsable des études économiques de Meilleurtaux explique en effet que « les établissements prennent le temps de mettre leur politique de taux en place, de se jauger. Les premières décisions n’interviennent généralement pas avant le mois de février« .
Vers six mois de stabilité pour les taux de crédit
Face à une hausse attendue des OAT servant d’indicateurs aux taux fixes pratiqués par les banques, cet attentisme des établissements prêteurs pourrait bien oeuvrer en faveur des emprunteurs. Conscientes qu’une remontée brutale des taux serait de nature à bloquer un marché toujours relativement fragile, les banques ne prendront sans doute pas au pied de la lettre les orientations des OAT et devraient continuer d’adopter une politique globalement accommodante. C’est en tout cas le scénario établi pour l’heure par Meilleurtaux. « On peut tabler sans trop de risque sur un premier semestre calme, avec des taux relativement stables. Les six derniers mois de l’année pourraient être marqués par une hausse, mais il est encore un peu tôt pour s’avancer… « , souligne ainsi Sandrine Allonier.
Evolution des taux : 2014 sous l’influence de 2013
Si cette stabilité a de quoi réjouir les candidats à l’achat mais reste pour l’heure à un stade purement hypothétique, le courtier étaye toutefois son scénario sur une année 2013 particulièrement positive. « Les banques ont accordé pour 140 milliards d’euros de crédit l’année dernière contre 98 milliards en 2012, avec un nombre de transactions nouvelles financées identiques. Cette manne de la renégociation étant désormais tarie, elles savent qu’il sera primordial pour elles de rester compétitives si elles veulent capter une nouvelle clientèle« .
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