Alors que la production de crédits immobiliers poursuit inlassablement sa mise en abîme, les taux eux n’en finissent plus de baisser. Dans son dernier indicateur portant sur le quatrième trimestre 2012, l’Anil note qu’une très large majorité des établissements bancaires ont une nouvelle fois révisé leurs barèmes à la baisse.
Le 15 novembre dernier, sur les neuf banques qui ont communiqué leurs données à l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), huit présentent un taux d’emprunt fixe en repli par rapport aux chiffres recensés le 15 août.
Avec un taux minimum passant de 3,38% à 3,02%, Cetelem supplante La Banque Postale (3,15%) au rang d’établissement le moins cher. Suivent ensuite le Crédit Agricole avec un plus bas établi à 3,20%, le Crédit Foncier, la Caisse d’Epargne (tous deux à 3,40%) puis le Crédit Mutuel (3,45%). S’il s’agit là des taux les plus bas que les établissements proposent actuellement, certains s’affichent toutefois au-delà de la barre symbolique des 3,50%. C’est le cas de BNP Paribas (3,55%) et du Crédit Lyonnais (3,75%).
S’il convient d’attendre pour voir comment les taux de prêt immobilier réagiront face à la récente dégradation de la note française par l’agence de notation Moody’s (le courtier Empruntis se montrant pour sa part particulièrement optimiste), force est de constater que le niveau de plus en plus bas des taux ne suffit pas à réveiller un marché en berne. De l’avis de l’Anil, « l’amorce du ralentissement du marché immobilier nourrit les anticipations de baisse des prix et l’attentisme prévaut. Dans un tel contexte, le niveau des taux d’intérêt n’est plus un élément essentiel dans les décisions des ménages ».
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