Régulièrement montrée du doigt, la spéculation immobilière n’est pas une fatalité. C’est en tout cas ce qu’estiment l’Angleterre et la Suisse qui viennent de durcir leur législation à l’égard des investisseurs étrangers. S’il ne s’agit évidemment pas de décourager les riches étrangers d’investir dans un bien immobilier, les deux états entendent toutefois lutter (chacun à leur manière) contre des pratiques spéculatives de nature à alimenter une éventuelle bulle immobilière.
Grande-Bretagne : les étrangers appelés à soutenir l’économie
Depuis la semaine dernière, un étranger souhaitant acheter un bien immobilier sur le territoire britannique devra non seulement y résider la moitié de l’année, mais également soutenir l’économie du pays à hauteur de 2 millions de livres (contre 1 million actuellement). Afin de ne pas alimenter une spéculation immobilière qu’elle entend combattre, cette disposition précise que cette somme ne pourra pas être investie dans l’immobilier. Pouvant paraître comme un sérieux frein à l’investissement, Nick Rollason (chargé du département immigration pour le cabinet d’avocats londonien Kingsley Napley) estime toutefois que « ces nouvelles règles ne devraient pas être dissuasives. Nos clients nous disent qu’investir 2 millions de livres ne sera pas un problème pour eux, et l’immense majorité passe par des gestionnaires de fortune qui leur garantissent que leurs fonds seront investis au bon endroit ».
La Suisse impose ses restrictions
Pour lutter elle aussi contre la spéculation immobilière, la France pourrait évidemment s’inspirer du modèle britannique mais pourrait également prendre exemple sur un autre de ses voisins. En effet, en mars 2014, le Grand Conseil suisse accordait son aval à une mesure visant à interdire l’achat d’un appartement aux investisseurs étrangers possédant déjà un bien immobilier</> dans le même canton. Un renforcement de cette disposition est en outre actuellement à l’étude afin d’obliger ces derniers à habiter l’appartement ainsi acquis.
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