Si certains ont pu en douter, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France a finalement eu raison de se montrer serein en affirmant, en fin de semaine dernière, que les stress-tests auxquels les banques européennes ont été soumises allaient « permettre de crédibiliser la solidité du système bancaire dans la zone euro ».
Les banques européennes armées face à la crise
En effet, au vu des résultats communiqués ce week end, la grande majorité des banques européennes sont aujourd’hui en mesure de faire face à une éventuelle crise financière, si tant est qu’un tel événement se reproduise à plus ou moins courts termes. 81% des 130 établissements testés ont ainsi présenté une solidité suffisante pour résister à une crise telle que le monde de la finance en a connue en 2008 (seul 25 d’entre eux, dont notamment les belges Dexia et Axa Banqk Europe, n’ont pas répondu aux exigences de ces stress-tests).
Pourquoi des stress-tests ?
Pouvant paraître relativement obscur pour le particulier lambda, l’intérêt de ces stress-tests (véritable simulation de crise) n’en demeure pas moins fondamental. En effet, depuis la crise qui a secoué le monde il y a maintenant 6 ans, les règles ont été passablement révisées et ce sont désormais aux banques d’en assumer la facture. Celles-ci se doivent donc d’avoir les reins suffisamment solides pour faire face à une telle éventualité et se passer de l’aide de l’Etat.
Les banques françaises tiennent le choc
En matière de solidité financière, la France semble avoir retenu les leçons du passé puisque sur les 13 banques évaluées, toutes ont passé le cap. Si le cas de la Caisse de refinancement de l’habitat (CRH) a pu susciter quelques inquiétudes, la banque a toutefois réussi à lever des fonds pour combler un déficit de 129,4 millions d’euros. Pour tester la solvabilité d’une banque, la BCE (Banque Centrale Européenne) s’appuie notamment sur le rapport entre les fonds propres qu’elle a pu amasser et le montant des crédits distribués (prêt immo, crédit conso, etc.), celui-ci ne devant pas descendre sous la barre des 8%. A ce jeu-là, les établissements français se sont montrés particulièrement convaincants en affichant un ratio de l’ordre de 11,31%.
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