Affichant jusque-là une relative stabilité, les taux de prêt immobilier devraient doucement retrouver une dynamique haussière en ce mois de décembre 2011. Si ce retour à la hausse a d’ores et déjà été annoncé par le courtier Empruntis, son concurrent, Meilleurtaux, en pronostique désormais l’ampleur.
En cette fin d’année, financer l’acquisition d’un logement au moyen d’un prêt immobilier devrait se révéler sensiblement plus onéreux qu’il y a quelques mois. Dans sa dernière publication, le courtier en ligne Meilleurtaux observe en effet que près de 86% de ses banques partenaires viennent de revoir leurs barèmes de taux à la hausse. S’il s’agit là d’un piètre cadeau de noël pour les candidats à l’achat, la revalorisation des taux d’emprunt devrait toutefois s’opérer de manière progressive et le courtier ne s’attend dans l’immédiat qu’à une progression moyenne de l’ordre de +0,12%.
Notamment alimentée par les fluctuations de l’OAT 10 ans (ce taux servant de référence aux taux fixes étant en effet passé d’une moyenne mensuelle de 3,88% en septembre à 4,10% en novembre), la hausse des taux observée en ce début décembre ne semble toutefois pas devoir se généraliser sur l’ensemble des prêts immobiliers. En effet, le directeur général de Meilleurtaux, Hervé Hatt, note que « certaines durées sont davantage impactées par les hausses de taux. Quelques banques ont ainsi relevé leurs taux uniquement sur les durées de 25 ou 30 ans, souhaitant attirer des clients plutôt sur 15 ou 20 ans, avec parfois même des baisses sur les durées les plus courtes ».
Actuellement, les taux sur 15 (4,02%) et 20 ans (4,26%) restent ainsi relativement stables alors que ceux appliqués aux prêts immobiliers sur 25 et 30 ans progressent respectivement à 4,44 et 4,84%.
Si le scénario d’une hausse des taux fait donc l’unanimité auprès des professionnels, celui-ci pourrait toutefois s’accélérer si la France venait à perdre son désormais célèbre « triple A ». Interrogée par le site lavieimmo, la porte-parole d’Empruntis, Maël Bernier, explique que « si la France perd son triple A, l’Etat empruntera plus cher, les banques emprunteront plus cher, et les particuliers – qui se retrouvent en quelques sortes au bout de la chaîne – emprunteront, automatiquement, plus chers eux aussi ». Une telle déconvenue économique entrainerait selon elle une progression des taux de prêt immobilier d’au moins un point de base par rapport aux niveaux que l’on peut actuellement observer. « On aurait des taux moyens d’environ 5 % à 15 ans, 5,25 % à 20 ans et 5,50 % à 25 ans », souligne-t-ainsi Maël Bernier.
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