Un prêt sur 30 ans permet de réaliser davantage de projets immobiliers
Le dispositif APL accession a tiré sa révérence ? Le prêt à taux zéro (PTZ) a été recentré au profit des zones tendues ? Qu’à cela ne tienne, les banques n’hésitent pas élargir leur offre commerciale pour permettre l’accession à la propriété des ménages les moins aisés et des jeunes acquéreurs. Et l’une des solutions consiste à allonger la durée des prêts immobiliers.
Avec le grand retour des crédits sur 30 ans, les primo-accédants et les ménages ayant peu de ressources peuvent ainsi contrer les règles qui limitent le taux d’endettement à 33 % des revenus. Un prêt plus long permet en effet des mensualités plus faibles puisque le remboursement du crédit est plus étalé dans le temps. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que ce type de crédits coûte finalement plus cher puisqu’il y a davantage de mensualités et d’intérêts à rembourser.
Exemple : prenons le cas d’un couple percevant 4000 € net de revenus mensuels, disposant d’un apport personnel de 10 % pour un projet à 300 000 € en région parisienne. Sur 20 ans, le prêt serait refusé à cause d’un taux d’endettement de 38 % alors qu’il serait largement accepté sur 30 ans avec un endettement qui passerait à 31 %. En contrepartie, le prêt sur 30 ans coûte 76 000 € de plus.
Crédits immobiliers longue durée : attention en cas de revente anticipée du bien
Aujourd’hui, la durée moyenne d’un prêt immobilier se situe autour de 18 ans. Alors que les crédits au-delà de 25 ans ont longtemps effrayé les banques, autant que les emprunteurs, l’allongement de la durée de vie semble avoir changé la donne. Qui plus est, c’est une bonne alternative pour contrer la hausse des prix de l’immobilier et pour alléger le « reste à vivre » mensuel. Les banques décrivent d’ailleurs les emprunteurs sur 30 ans comme ayant le même profil que ceux sur 25 ans mais souhaitant alléger leurs mensualités.
Si les crédits longue durée peuvent donc sembler être une option intéressante malgré leur coût important, les emprunteurs ne doivent toutefois pas perdre de vue les conséquences en cas de revente anticipée du bien. Les ménages, en particulier ceux qui ne disposent pas d’un apport personnel au moment de l’achat, auront besoin de 5 ans environ pour amortir les frais d’acquisition. En d’autres termes, le remboursement net du bien ne débute qu’à compter de la 6ème année. Un déménagement, un divorce, qui implique une revente contrainte du bien avant ce terme pourrait donc coûter très cher à l’emprunteur.
Laisser un commentaire