Point sur le marché
L’effet taux bas perdurant en ce début d’année, les demandes de renégociations de crédit affluent sur les bureaux ds professionnels. Cette bonne nouvelle réjouit les primo-accédants puisqu’ils peuvent contracter un emprunt à taux relativement bas mais pas que ! En effet, les actuels propriétaires détenteurs d’emprunt immobilier peuvent également bénéficier de ces taux en renégociant auprès de l’établissement bancaire détenteur du crédit.
En février dernier la Banque de France publiait des statistiques montrant que la part de renégociations était montée à 20 % alors qu’en décembre 2017 elle n’avoisinait que les 16 %.
A ce jour, les dossiers présentés sont, à priori, majoritairement des emprunts contractualisés en 2015 qui n’ont pas pu bénéficier de la renégociation de taux les années précédentes. En effet, certaines règles doivent être respectées afin que l’opération soit à la fois éligible et intéressante.
Quelles sont les modalités à respecter ?
Renégocier le taux d’intérêt d’un prêt est une opération beaucoup plus complexe qu’une simple baisse du taux d’intérêt. Pour qu’une renégociation soit optimale, il faudrait associer la baisse du taux d’intérêt à une diminution de la durée du prêt. L’idéal étant de conserver la même échéance en diminuant la durée initiale du prêt. Cependant, les modalités de la renégociation diffèrent en fonction des motivations de chacun.
Quand certains souhaitent obtenir une diminution du montant de leurs échéances pour pallier une baisse de leurs revenus ou pour augmenter leur pouvoir d’achat, d’autres préfèrent augmenter leurs échéances de prêt suite, par exemple, à une promotion qui leur confère une hausse de leurs revenus professionnels.
Lors d’une renégociation, certaines règles doivent cependant être respectées.
Avant de se lancer dans la renégociation d’un prêt, de savoir :
– qu’une baisse de taux d’intérêt engendre une diminution du montant des échéances du prêt.
– qu’une baisse de la durée initiale du crédit engendre une hausse du montant des échéances mais permet à l’emprunteur de réaliser des gains sur les intérêts à payer.
Les points à vérifier :
- l’écart de taux : pour que l’opération de renégociation soit intéressante, il est impératif que l’écart entre le taux du crédit que vous souhaitez renégocier et le taux pratiqué sur le marché soit compris entre 0.70 % et 1 % et ce sur la même durée. Tel est le cas, par exemple, si votre prêt immobilier a été conclu en 2015, où les taux atteignaient en moyenne 2,50 % sur 20 ans.
- la duré du prêt :
Vous ne pouvez effectivement pas demander une renégociation de prêt immobilier à n’importe quel moment de la vie de votre contrat. En effet, il faut que vous soyez dans la première moitié de votre prêt et que vous ayez remboursé au moins une année afin d’amortir les frais. - le capital restant dû :
Une des conditions sine qua none quant à la renégociation de votre prêt : il doit vous rester a minima 70 000 € de capital à rembourser.
Faites d’une pierre 2 coups : renégociez l’assurance emprunteur.
Lors de la renégociation de votre crédit, vous pouvez en profiter pour faire un point plus large et renégocier votre assurance emprunteur.
Le montant des échéances de votre assurance crédit n’étant pas une somme négligeable, vous avez la possibilité en renégociant de faire des économies considérables.
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