L’apport personnel représente 10 % d’un projet immobilier
En matière de crédit immobilier, l’apport personnel est une somme apportée par l’emprunteur, issue de déblocage d’une épargne personnelle, d’un livret A ou d’un Plan Épargne logement. Il peut également s’agir d’une somme prêtée par des proches, d’une donation ou d’un héritage.
Cette somme permet de financer une partie d’un achat immobilier, elle vient donc réduire la part du crédit immobilier et n’est pas soumise à intérêts. A minima, on considère que l’apport personnel doit couvrir 10 % d’un projet immobilier ou tout au moins les frais d’acquisition parmi lesquels les frais de notaire et les éventuels frais d’agence.
Mettre de côté chaque mois et recourir aux prêts aidés
Selon les conditions commerciales des banques, l’apport personnel n’est pas obligatoire. Certains établissements financiers acceptent même d’accorder des crédits immobiliers à 110 %, soit 100 % correspondant au prix du bien et 10 % pour les frais d’acquisition. Les emprunteurs ne disposant d’aucune épargne ont tout intérêt à prendre conseils auprès d’un courtier. Il est également primordial de présenter un historique financier le plus sain possible, en évitant les découverts bancaires, ce notamment durant les trois mois qui précèdent les démarches.
Pour se constituer une réserve d’argent, il est conseiller de mettre de côté chaque mois, sur un livret A ou un livret de développement durable. Idéalement, cette somme doit être de 10 % du salaire mensuel soit 200 euros pour un salaire de 2 000 euros. L’épargne peut en outre être placée sur un PEL, livret dédié à l’immobilier et bloqué pendant 4 ans.
Pour booster sa capacité d’emprunt, il faut également se renseigner sur son éligibilité aux prêts aidés tels que le PTZ, le PAS et le prêt action logement.
En France, l’apport personnel moyen représente 7 mois de revenus
En cette fin d’année 2019, après des mois de taux bas, les banques sont nombreuses à durcir leurs conditions d’octroi. Emprunter sans apport personnel peut donc s’avérer plus compliqué, en particulier pour les emprunteurs disposants de revenus faibles. Seuls les jeunes de moins de 40 ans et les primo-accédants profitent toujours de la flexibilité des banques.
Toujours est-il que plus l’emprunt est élevé, plus les 10 % d’apport personnel peuvent peser lourd sur le budget d’un ménage. Ainsi à Paris où le prix de l’immobilier est désormais de 10 090 €/m², acheter un appartement de 75 m² implique un apport de 75 675 €. Deuxième ville la plus chère de France, Bordeaux et ses 4 330 € /m² impose un apport de 32 475 € pour un même bien de 75 m². Plus au sud, Toulouse affiche un prix moyen à 2 810 €/ m² soit 21 075 € d’apport. Enfin, c’est à Saint-Etienne qu’acheter un bien de 75 m² coûte le moins cher avec un prix moyen de 950 €/m² soit 7 125 € d’apport personnel.
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