1,25 % pour un crédit immobilier sur 15 ans !
1,44 %, c’est la moyenne des taux d’intérêt en juin 2018. Un chiffre qui laisse entrevoir des conditions de financement particulièrement favorables. Il est ainsi possible de contracter un prêt sur 25 ans à 1,67 %, sur 20 ans à 1,43 % et jusqu’à 1,25 % pour une durée de 15 ans. Ce sont donc, en toute logique, les meilleurs dossiers et les ménages qui sont capables d’assumer de plus grosses mensualités sur une plus petite période qui ont l’avantage.
Cependant, pour rester compétitives et séduire les primo-accédants, les banques n’hésitent pas à proposer des crédits longue durée jusqu’à 30 ans, parfois même sans apport personnel et à des taux qui restent intéressants.
Encore loin des taux records enregistrés en 2016, les taux actuels flirtent toutefois avec ceux déjà bas de l’hiver 2017. La baisse des aides de l’Etat en faveur de l’immobilier (PTZ, dispositif Pinel…), la hausse des prix, en particulier dans les grandes villes et la concurrence qui règne au sein du marché bancaire, sont autant de paramètres qui incitent les acteurs du secteur à proposer des offres toujours plus attractives. Notamment pour les ménages les plus modestes. Des mesures qui ne sont toutefois pas toujours suffisantes dans le contexte actuel. Le nombre de crédits accordés a ainsi chuté de 8,5 % en un an, ce qui témoigne non pas d’une volonté des banques de durcir leurs conditions d’octroi de crédits, mais bien du désintérêt latent des ménages qui se détournent actuellement des investissements immobiliers.
Prêts immobiliers : allongement de la durée pour s’adapter aux primo-accédants
Preuve supplémentaire de cette adaptation des banques à la tendance et aux ménages : l’allongement de la durée des prêts. De 217 mois en moyenne au dernier trimestre 2017, elle est passée à 218 mois au 1er trimestre 2018 et 222 mois au second.
+ 9 mois
Cet allongement concerne en premier lieu les primo-accédants, dont les revenus et le budget ne permettent pas le remboursement de mensualités élevées. Les remboursements sont donc allégés pour permettre un reste à vivre suffisant et respecter le taux d’endettement maximum de 33 %. En contrepartie, le prêt est finalement plus cher puisque plus long.
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