Les banques préfèrent les profils rassurants
Aujourd’hui, les taux historiquement bas incitent les ménages à emprunter sur des durées plus longues pour alléger encore un peu plus leurs mensualités, tout en achetant un bien plus grand ou plus cher. Les emprunteurs sont ainsi près de 40 % à choisir un crédit sur 25 ans.
Mais ces conditions favorables à l’accession à la propriété ne profitent pas à tout le monde. Les personnes en CDD, en intérim ainsi que les entrepreneurs qui ne peuvent pas justifier d’un CDI ont toujours des difficultés à séduire les banques. Il faut dire que les taux bas contribuent à réduire de manière drastique les marges bancaires. Les banques préfèrent donc se concentrer sur des emprunteurs rassurants ayant une situation professionnelle stable.
Malgré tout, certains profils atypiques ont réussi à obtenir un crédit immobilier pour réaliser leur projet. C’est par exemple le cas d’un jeune couple ayant contracté un prêt de 100 000 euros à 0,89 % sur 15 ans. Le mari est ingénieur en CDD et la femme professeure des écoles stagiaire. Leur apport personnel de 40 000 euros a été décisif. Autre exemple avec une femme de 53 ans, auto-entrepreneure depuis moins de 2 ans. La banque lui a accordé un crédit de 302 000 euros à 1,55 % sur 20 ans. L’évolution de son chiffre d’affaires, ainsi que son projet d’investissement locatif en Pinel ont été déterminants.
Malgré le contexte, les obligations pour obtenir un prêt immobilier restent identiques
Les politiques commerciales arrangeantes des banques, les taux bas et l’allongement de la durée des prêts ne doivent pas faire perdre de vue que, pour obtenir un crédit immobilier, des conditions doivent toujours être respectées. Si certaines banques consentent à accorder des crédits immobiliers sans apport personnel, la somme de 10 % du projet est cependant souvent requise. Et plus elle est importante, plus elle prouve à la banque qu’un ménage est capable d’épargner.
L’apport personnel doit couvrir à minima les frais d’acquisition d’un projet immobilier, parmi lesquels les frais de notaire. Ces frais représentent en moyenne 10 % d’un achat immobilier.
Quant au taux d’endettement, la règle des 33 % s’applique toujours selon les banques, qu’importe le projet et le profil de l’emprunteur. Ce taux est calculé par rapport aux ressources du client et à ses éventuels crédits en cours. Il permet d’évaluer le « reste à vivre », cette somme utilisée pour payer les frais courants, les charges et l’alimentation chaque mois.
S’il n’est pas le critère le plus important, la stabilité professionnelle reste l’un des critères indispensables à l’obtention d’un prêt. Et quand il s’agit d’emprunter avec un contrat à durée déterminée, les obstacles peuvent être nombreux. Pourtant, chaque cas étant unique, il fait également l’objet d’une étude et de conditions qui peuvent varier selon les banques. Ainsi, un salarié de la fonction publique, même en CDD n’aura pas ou peu de difficultés à obtenir un crédit immobilier. De même que les salariés en CDD longue durée dans un domaine dynamique, ayant un conjoint en CDI. Il est important de ne pas renoncer à une demande de crédit immobilier en raison de notre profil emprunteur moins qualitatif que certains. Un courtier immobilier pourra vous aider à défendre votre dossier auprès des différentes banques, si besoin.
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