Le prêt immobilier à taux variable revient sur le devant de la scène avec, cette fois-ci, la présumée tromperie du CREDIT FONCIER.
Une enquête en cours de la DGCCRF (direction générale de la consommation, concurrence et de la répression des fraudes) devant livrer ses conclusions sur cette affaire d’ici la fin de l’année, les informations transmises ici sont évidemment à mettre au conditionnel. Il n’en reste pas moins que de nombreux clients du CREDIT FONCIER ont la nette impression d’avoir été trahis par leur banquier.
Les faits concernent quelques 150.000 crédits immobiliers accordés par l’établissement bancaire. Les emprunteurs pensaient réaliser une bonne opération en souscrivant, croyaient-ils, un prêt immobilier au taux d’appel de 3,95% et capé à 5,45% (seuil limite donc du taux d’intérêt applicable à l’emprunt). Quelle ne fut pas leur surprise quand le CREDIT FONCIER leur proposa de plafonner leur taux de prêt à 6,25%. Une proposition sous forme d’avenant de contrat (modification du contrat) indiquant implicitement aux clients qu’ils avaient donc opté pour un prêt immobilier à taux variable…
La brouille entre emprunteurs et banquier est consommée et chaque partie expose désormais sa version des faits. « Le conseiller m’a dit que c’était un prêt à taux « capé » et que mes mensualités ne bougeraient pas. Il ne m’a jamais parlé de taux variable. Sinon, je n’aurais pas signé. Je suis très méfiant », déclare l’un des clients. Quant à François Guinchard, directeur gestion clientèle du CREDIT FONCIER, il précise qu’« il n’y a pas eu de tromperie. Il s’agit de taux révisables et sécurisés et non « capés ». Ces derniers temps, nous avons été confrontés à une situation exceptionnelle avec un doublement des taux en douze mois. Les mesures que nous avons prises dès janvier 2008 ont permis d’en diminuer l’impact. Sur les 150 000 clients concernés, 95 % ont d’ailleurs signé l’avenant », précise .
Carence d’information concernant le prêt immobilier à taux variable ou mauvaise foi de l’établissement financier ? La décision appartient maintenant à la justice puisque l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a remis le dossier entre les mains du tribunal de grande instance de Paris.
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